- 1. Projection lumineuse et synthèse du mouvement
- 2. Principe de la caméra
- 3. Principe de la projection
- 4. Films (types et formats)
- 5. Trucages, effets spéciaux
- 6. Studios, éclairage, prises de vues
- 7. Choix du format de film à la prise de vues et du type de caméra
- 8. Techniques du cinéma sonore
- 9. Techniques du cinéma en couleurs
- 10. Les images numériques
- 11. La projection électronique
- 12. Les procédés de cinéma-spectacle des parcs d'attractions
- 13. Bibliographie
CINÉMA (Aspects généraux) Les techniques du cinéma
Les procédés de cinéma-spectacle des parcs d'attractions
Parallèlement aux techniques classiques utilisées pour l'exploitation des films cinématographiques, se développe un genre de cinéma différent qui utilise une filière d'exploitation adaptée : ce sont les films à effet spectaculaire. Ceux-ci sont liés, en Europe, au développement, depuis les années 1990, de parcs à thèmes destinés aux loisirs. Parmi les attractions proposées, de nombreuses sont fondées sur le principe cinématographique, mais en privilégiant les sensations ou la grandeur des images, parfois même en alliant des techniques de manège forain aux images animées. Ces procédés sont aussi exploités à l'occasion des expositions universelles ou à proximité des grands sites touristiques.
Le cinéma en relief
Ce procédé n'est pas l'apanage des parcs d'attractions. Il a été utilisé à plusieurs reprises pour des films de fiction, comme le célèbre Dial M for Murder (Le crime était presque parfait) d'Alfred Hitchcock (1954), mais la dimension ajoutée par le relief à un film narratif n'a pas été ressentie comme indispensable au public des salles obscures. De ce fait, les sociétés de production n'ont pas généralisé ce système. La sortie d'un film en relief, ou à effet 3D, est donc restée exceptionnelle. Les parcs à thèmes ont remis ce procédé au goût du jour avec des films de plus courte durée. Plusieurs techniques permettent la perception, par le spectateur, des images en relief, mais elles font toutes appel à la vision binoculaire. Chacun de nos deux yeux voit en effet l'objet sous un angle légèrement différent. Ces deux images sont transmises au cerveau qui les fusionne en restituant la sensation de relief. Le cinéma 3D est donc constitué de couples d'images enregistrées sous deux points de vue légèrement différents, écartés théoriquement de moins d'une dizaine de centimètres. Tous les procédés utilisant ces couples d'images sont appelés procédés stéréoscopiques.
Lors de la projection, pour que l'image destinée à l'œil droit ne puisse être vue que par celui-ci, et de même pour l'œil gauche, un premier procédé, surtout exploité dans les années 1930, est celui des anaglyphes. Il utilise l'effet sélectif de deux couleurs complémentaires. Le spectateur doit porter des lunettes pourvues d'un verre rouge et d'un autre vert (ou turquoise). L'image destinée à l'œil gauche sera colorée par un filtre de la même couleur que celle du verre de lunette placé devant cet œil, qui percevra ainsi tous les dégradés de l'image bien que de façon monochrome, alors que le verre coloré de l'autre œil ne laissera passer aucune information, et réciproquement. Ce procédé fonctionne avec des images en noir et blanc et n'est pas adapté aux films en couleurs.
Pour permettre la sélection œil droit-œil gauche, un deuxième procédé utilise la polarisation. Chacune des deux images est projetée au travers d'un filtre polarisant dont les axes de polarisation sont décalés de 900 l'un par rapport à l'autre. Le spectateur porte des lunettes équipées de deux verres polarisants dont les axes sont eux aussi croisés. Chaque verre ne laissera donc passer que l'image polarisée selon le même axe ; ainsi, chaque œil ne verra que l'image qui lui est destinée. C'est le procédé le plus couramment employé, car le plus simple et le plus économique à exploiter. Outre la cabine de projection adaptée à la diffusion des couples d'images, un écran métallisé spécial (qui conserve l'effet de polarisation) et, bien sûr, un film tourné en stéréoscopie, cette technique ne nécessite que la distribution aux spectateurs de lunettes peu coûteuses, jetables ou recyclables.
Un troisième procédé, qui s'est développé au cours des[...]
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Écrit par
- Michel BAPTISTE : directeur technique à la Commission supérieure technique du cinéma
- Pierre BRARD : cinéaste diplômé d'État (E.N.P.C.), lycée Louis-Lumière, directeur de la photographie et conseiller technique pour le cinéma, lauréat de la Société d'encouragement pour la recherche et l'invention, expert judiciaire
- Jean COLLET : docteur ès lettres, professeur à l'université de Paris-V-René-Descartes, critique de cinéma
- Michel FAVREAU : ingénieur diplômé de l'École supérieure d'électricité, ingénieur en chef du département télévision de la société Thomson-C.S.F.
- Tony GAUTHIER : opérateur prises de vues, enseignant à l'École nationale supérieure Louis-Lumière professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne homme de lettres
Classification
Médias
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