- 1. Projection lumineuse et synthèse du mouvement
- 2. Principe de la caméra
- 3. Principe de la projection
- 4. Films (types et formats)
- 5. Trucages, effets spéciaux
- 6. Studios, éclairage, prises de vues
- 7. Choix du format de film à la prise de vues et du type de caméra
- 8. Techniques du cinéma sonore
- 9. Techniques du cinéma en couleurs
- 10. Les images numériques
- 11. La projection électronique
- 12. Les procédés de cinéma-spectacle des parcs d'attractions
- 13. Bibliographie
CINÉMA (Aspects généraux) Les techniques du cinéma
Principe de la caméra
Découverte de la caméra et problèmes d'obturateur
Voici comment les frères Lumière présentent le fonctionnement de leur cinématographe : « Le mécanisme de cet appareil a pour caractère essentiel d'agir par intermittence sur un ruban régulièrement perforé de manière à lui imprimer des déplacements successifs séparés par des temps de repos pendant lesquels s'opère soit l'impression, soit la vision des épreuves [...] Les perforations de ce ruban, disposées sur les deux bords, à distance égale, peuvent être traversées par des pointes [...]. Le ruban est entraîné vers le bas par la descente de ces pointes qui, dans leur mouvement ascensionnel, se soulèvent au contraire pour le laisser au repos ».
La réalisation de cet entraînement saccadé du film perforé souleva beaucoup de difficultés, entre 1890 et 1894, et fut ensuite solutionnée au moyen de la came excentrée dite « en cœur », qui est un triangle curviligne aux sommets arrondis.
L'entraînement saccadé doit être synchronisé avec le passage, entre le film et l'objectif, d'un obturateur, semi-circulaire. En effet, si le film était exposé pendant le temps de descente, l'image enregistrée serait floue. L'exposition ne doit avoir lieu que pendant l'instant où le film est absolument immobile (au moment où la griffe d'entraînement remonte à sa position de départ). L'obturateur tournera à raison d'un tour par image, donc, dans le cas particulier du cinéma professionnel, 24 tours/seconde. On voit qu'un secteur de disque de 1800 d'ouverture correspond à une exposition de 1/48e de seconde. En réduisant l'ouverture de l'obturateur (de 180 à 00), on réduit le temps de pose du film (principe de l'obturateur variable des caméras modernes).
Autres parties de la caméra
Une caméra se compose ensuite d'un moteur d'entraînement, d'un système de chargement (bobine débitrice et réceptrice), d'un système de visée, d'un ou plusieurs objectifs et d'organes de réglage et d'accessoires.
– Le moteur : la caméra des frères Lumière était actionnée à la main, par une manivelle. Plus tard, l'usage des moteurs, à ressort (type phonographe), puis électriques, fut généralisé. Dans le cas du cinéma sonore, le moteur de la caméra doit être rigoureusement synchronisé avec celui de l'appareil d'enregistrement du son.
Ces moteurs peuvent être de deux types : soit du type alternatif synchrone avec le réseau (dans ce cas, le problème du synchronisme avec la prise de son se trouve simplifié) ; soit du type continu, à vitesse stabilisée, mais réglable (dans ce cas, un dispositif spécial de synchronisme avec la prise de son doit être envisagé, tels le dispositif à fréquence sonore piloté de la caméra Arriflex ou le dispositif à impulsions synchrones de la caméra Éclair 16, ou encore par des régulations du type quartz, dont le dispositif, intégré simultanément à la caméra et au magnétophone, présente l'avantage de ne nécessiter aucune liaison par fil entre caméra et magnétophone).
– Le chargeur : dans les caméras de reportage, le chargeur contient très peu de film (de 30 à 120 m en 35 mm) pour limiter le poids et l'encombrement. La caméra doit être rechargée fréquemment.
En studio, les caméras sur pied sont équipées de chargeurs de 300 mètres permettant onze minutes d'autonomie.
– La visée s'effectue dans les caméras modernes grâce à un miroir entre l'objectif et le film. Ce système, appelé visée réflexe, évite toute erreur de parallaxe : l'image obtenue dans le viseur est rigoureusement celle qu'enregistre le film.
La visée reflex
Deux systèmes de visée reflex sont en concurrence. Le premier, à prisme diviseur (Paillard-Bolex) ou à lamelle (Pathé[...]
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Écrit par
- Michel BAPTISTE : directeur technique à la Commission supérieure technique du cinéma
- Pierre BRARD : cinéaste diplômé d'État (E.N.P.C.), lycée Louis-Lumière, directeur de la photographie et conseiller technique pour le cinéma, lauréat de la Société d'encouragement pour la recherche et l'invention, expert judiciaire
- Jean COLLET : docteur ès lettres, professeur à l'université de Paris-V-René-Descartes, critique de cinéma
- Michel FAVREAU : ingénieur diplômé de l'École supérieure d'électricité, ingénieur en chef du département télévision de la société Thomson-C.S.F.
- Tony GAUTHIER : opérateur prises de vues, enseignant à l'École nationale supérieure Louis-Lumière professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne homme de lettres
Classification
Médias
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