- 1. Qu'est-ce que le montage ?
- 2. Origine du montage
- 3. Découpage, montage
- 4. Le montage narratif
- 5. Griffith, la coupe et la collure
- 6. L'avant-garde française : voir et sentir
- 7. L'avant-garde soviétique
- 8. Montage oblitéré, montage interdit
- 9. L'évolution du montage
- 10. Le montage virtuel marque-t-il un progrès esthétique ?
- 11. Bibliographie
CINÉMA (Réalisation d'un film) Montage
Origine du montage
Le montage n'a pas toujours existé, et la profession de monteur n'est apparue aux États-Unis que vers 1913, et en France vers 1917. À l'origine, le cinéma ignore en effet le montage, si l'on entend par là la simple opération technique et manuelle qui consiste à coller bout à bout deux prises de vues. Le Cinématographe Lumière ne pouvait enregistrer en une seule fois que 17 mètres de pellicule, soit environ cinquante-deux secondes. Il arrivait aux opérateurs Lumière, quand ils filmaient un événement en direct et constataient que le sujet n'était pas bien cadré, d'arrêter l'enregistrement, de déplacer l'appareil de quelques centimètres et de reprendre la prise de vues. Ce premier stade du montage n'est encore que « logique ». Bientôt, les opérateurs d'actualités agiront de même en choisissant à chaque instant le meilleur point de vue. Lorsque, à la suite d'un blocage de la pellicule dans la caméra, Georges Méliès découvre le trucage par substitution d'un objet à un autre, c'est une autre forme de montage qui apparaît : elle affecte la nature même de l'espace et du temps, et aboutit aux montages symboliques ou métaphoriques. Dès janvier 1896, Louis Lumière colle bout à bout, à la projection, quatre films dont l'action s'enchaînait autour de l'intervention d'une brigade de pompiers : Sortie de la pompe, Mise en batterie, Attaque du feu, Le Sauvetage. Naît ainsi le stade « dramatique » du montage. Il ne reste plus qu'à faire varier la longueur des différents segments pour introduire la notion de rythme, puis à combiner les trois stades.
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Écrit par
- Joël MAGNY
: critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux
Cahiers du cinéma
Classification
Médias
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