- 1. Qu'est-ce que le montage ?
- 2. Origine du montage
- 3. Découpage, montage
- 4. Le montage narratif
- 5. Griffith, la coupe et la collure
- 6. L'avant-garde française : voir et sentir
- 7. L'avant-garde soviétique
- 8. Montage oblitéré, montage interdit
- 9. L'évolution du montage
- 10. Le montage virtuel marque-t-il un progrès esthétique ?
- 11. Bibliographie
CINÉMA (Réalisation d'un film) Montage
L'avant-garde française : voir et sentir
En France, La Roue, d' Abel Gance (1922-1923), pousse à l'extrême le montage rapide révélé par Naissance d'une nation pour en faire un « montage accéléré ». Le montage est principalement conçu par l'avant-garde impressionniste comme « cadence » (Louis Delluc), par analogie avec la musique. Le « montage rythmique » peut jouer sur l'accélération, mais aussi sur une lenteur savamment calculée comme dans La Chute de la maison Usher, de Jean Epstein (1928), ou La Souriante Mme Beudet (1922), de Germaine Dulac. L'avant-garde abstraite s'inspire également des arts plastiques pour mettre en mouvement les objets (Le Ballet mécanique, de Fernand Léger, 1924). Pour Germaine Dulac, chantre du « cinéma pur » et de la « symphonie visuelle », le cinéma est par essence mouvement et ne peut tenir ce mouvement que de lui-même : seul le montage peut mettre en mouvement des formes et des objets, et bientôt des lignes et des volumes purement abstraits. Du montage griffithien, l'école française retient la pure sensation du mouvement (« Voir et sentir, cela nous suffit », René Clair) et la tentation du simultanéisme parfait : en 1927, dans une même séquence de Napoléon, vu par Abel Gance, les trois écrans juxtaposés montrent trois actions auxquelles s'ajoutent les neuf images différentes d'une même action sur l'écran central éclaté.
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Écrit par
- Joël MAGNY
: critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux
Cahiers du cinéma
Classification
Médias
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