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CINÉMATIQUE

La cinématique est la théorie qui, à l'intérieur de la mécanique, a pour objet la description des mouvements des systèmes matériels.

Deux notions sont absolument indispensables à l'élaboration de la cinématique sous sa forme classique : celle de solide invariable et celle de temps. Muni d'un espace euclidien dans lequel il peut mesurer des longueurs et situer des points géométriques et des solides, muni d'un dispositif chronométrique à l'aide duquel il peut mesurer des durées de manière continue et affecter une date à tout événement instantané, le mécanicien se livre alors à la description des mouvements des systèmes physiques en commençant par le plus simple de ces systèmes, celui qui est constitué d'un seul solide.

Étudier, par rapport à un repère (R) = (O, x, y, z), le mouvement d'un solide (S), c'est étudier le mouvement, par rapport à (R), de n'importe quel point MS lié à (S), ce qui donne toute son importance à la cinématique du point lié à un solide : il s'agit, en somme, de savoir où se trouve tel point à un instant quelconque, s'il y passe vite et si, ensuite, il ira plus ou moins vite ; c'est pourquoi on caractérise le mouvement d'un point MS par rapport au repère (R) en étudiant les variations du vecteur de situation de MS dans (R), soit OMS, en fonction de la variable de temps t correspondant au dispositif chronométrique utilisé. Cette étude conduit à définir les notions de trajectoire, de vecteurs cinématiques du premier ordre (vitesse) et du second ordre (accélération) ; elle amène à préciser ce qu'on entend par mouvement accéléré, par mouvement décéléré (ou retardé) ; l'étude du mouvement de MS dans (R) fournit des renseignements sur ces nouvelles notions, bien qu'initialement elle ne consiste qu'en l'étude de OMS = L(t), fonction vectorielle du temps exprimée par exemple sous la forme xx + yy + zz, c'est-à-dire à l'aide de ses composantes x, y, z dans la base (x, y, z) associée aux directions d'axes de (R). La cinématique se situe dans un contexte mathématique, où les points sont évidemment dépourvus de masse. En mécanique, il en est tout autrement des corps solides : ils sont pesants ; l'introduction de cette nouvelle grandeur définit la cinétique.

Solide invariable et temps

Solide invariable

La notion abstraite de solide invariable, qui est essentielle pour le repérage, est fondée sur des observations simples.

Si l'on a marqué sur deux objets, S et Σ (constitués de matériaux tels qu'acier, bois ou pierre), deux points, A et B, sur S et deux points, α et β, sur Σ, et si les formes de ces deux objets permettent de réaliser les coïncidences de A avec α et de Β avec β, alors il apparaît que :

– dans tout déplacement de Σ par rapport à S respectant ces deux coïncidences, il existe sur S une infinité de points C1, ..., Ci, ..., Cn, que l'on peut marquer, et il existe sur Σ une infinité de points γ1, ..., γi, ..., γn, que l'on peut également marquer et qui restent en coïncidence géométrique chacun à chacun (C1 avec γ1, ..., Ci avec γi, ..., Cn avec γn) ; les points Ci constituent la droite AB ; les points γi constituent la droite αβ (exemple : déplacement d'une porte Σ par rapport à un mur S) ;

– si l'on oriente les droites AB et αβ dans le sens de A vers B et de α vers β, la coïncidence de A et α et la coïncidence des axes définis par ces orientations entraînent les coïncidences de B et β, ..., de Ci et γi, etc. ;

Solide invariable - crédits : Encyclopædia Universalis France

Solide invariable

– si le corps S présente une arête rectiligne AB et le corps Σ une arête rectiligne αβ, il est possible d'amener ces arêtes rectilignes (ou règles) en coïncidence géométrique d'une infinité de façons, A venant, par exemple, coïncider avec un point arbitraire γi de αβ : il est possible[...]

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Écrit par

  • : professeur au Conservatoire national des arts et métiers
  • : professeur à l'École nationale supérieure de l'enseignement technique

Classification

Médias

Solide invariable - crédits : Encyclopædia Universalis France

Solide invariable

Représentation cylindro-polaire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Représentation cylindro-polaire

Accélération tangentielle - crédits : Encyclopædia Universalis France

Accélération tangentielle

Autres références

  • EINSTEIN ALBERT (1879-1955)

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    • 6 493 mots
    • 7 médias
    ...durées dans le système considéré au repos par rapport à ces grandeurs définies dans le système en mouvement :
    Ce sont des propriétés physiques de nature cinématique. Il déduisit également la nouvelle formule relativiste d'addition des vitesses :
    pour des vitesses colinéaires v et w), qui gouverne...
  • ENGRENAGES

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