CIRCULATOIRES (SYSTÈMES) Appareil circulatoire humain
La fonction circulatoire
Les types de circulation
La fonction circulatoire n'a été vraiment mise en évidence que pendant la seconde moitié du xixe siècle par Auguste Chauveau et Étienne Jules Marey. Jusque-là, on en était resté aux travaux de Harvey qui, au xviie siècle, avait distingué avec précision petite et grande circulations et admis la communication entre artère et veine par les capillaires, dont la présence et le rôle furent démontrés plus tard par Malpighi.
La circulation sanguine a pour rôle, d'une part, d'apporter aux tissus l'oxygène et les matériaux nutritifs indispensables et, d'autre part, de les débarrasser des déchets qui résultent de leur fonctionnement.
L'approvisionnement en matériaux nutritifs est assuré par la circulation veineuse provenant du tube digestif (absorption) et du foie (réserves) ; la circulation pulmonaire, ou petite circulation, assure l'approvisionnement en oxygène (de l'air des alvéoles pulmonaires) ; ce dernier sera réparti dans les tissus par les artères de la grande circulation ; la circulation pulmonaire assure en même temps l'élimination du gaz carbonique ramené des tissus au cœur par la circulation veineuse. Les autres déchets sont éliminés grâce aux circulations rénale (urine), digestive (bile) et cutanée (sueur).
Le déplacement du sang dans l'ensemble de ce système est assuré par un organe propulseur, le muscle cardiaque. Les vaisseaux dans lesquels le sang coule dans une direction centrifuge par rapport au cœur sont des artères ; ceux dans lesquels l'écoulement sanguin se fait en direction centripète sont des veines. Seule importe la direction du sang, et non sa composition ni son aspect. Il est inexact de désigner le sang d'après le vaisseau d'où il provient : une artère pulmonaire contient un sang identique à celui d'une veine de la grande circulation.
Au sein des tissus, les artères se ramifient en artérioles qui se subdivisent en une infinité de capillaires dont le diamètre est proche de celui d'un globule rouge. C'est au niveau de ce réseau de vaisseaux à paroi très mince, unicellulaire, qu'ont lieu les échanges entre le sang et les tissus ou entre le sang et l'air des poumons. Les capillaires se collectent en veinules dont la réunion forme les veines. Le système circulatoire se comporte donc toujours comme un circuit fermé où se succèdent dans l'ordre : cœur, artères, artérioles, capillaires, veinules, veines et cœur. Un type particulier de circulation n'obéit pas à cette règle ; elle est appelée « circulation porte », du nom de la veine porte qui en est le meilleur exemple. Il s'agit alors d'un tronc veineux terminé à ses deux extrémités par un réseau capillaire. Mais il existe également des circulations portes artérielles, notamment dans la région corticale du rein : dans ce cas, une artériole comporte à ses deux extrémités un réseau capillaire. L'appareil circulatoire n'est pas seulement un arbre dont les branches se ramifient individuellement. Il existe souvent des communications entre des branches voisines provenant de troncs distincts ; ces anastomoses, plus ou moins importantes selon les régions de l'organisme, sont capables de se développer en taille et en étendue lorsqu'un tronc important est oblitéré par un processus pathologique, rétablissant ainsi soit immédiatement, soit au bout d'un certain délai, une circulation sanguine satisfaisante. D'une façon générale, les veines sont toujours plus anastomosées à l'état normal que les artères. Il existe des organes tels que le rein, ou les noyaux gris cérébraux, où ces anastomoses font défaut ; les artérioles qui s'y trouvent sont dites terminales. Il est enfin à noter qu'à de très rares exceptions près (cuir chevelu, lèvres, thyroïde) les circulations artérielles superficielles ne sont pas anastomosées d'un côté à l'autre du corps, alors que les circulations veineuses le sont largement.[...]
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Écrit par
- Claude GILLOT : professeur à la faculté de médecine de Paris
- Jean PAUPE : professeur de médecine expérimentale, chef du service d'immuno-allergologie infantile à l'hôpital Necker-Enfants malades
- Henri SCHMITT : docteur en médecine, docteur ès sciences, professeur à la faculté de médecine Broussais-Hôtel-Dieu
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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PECQUET JEAN (1622-1674)
- Écrit par Gabriel GACHELIN
- 557 mots
Jean Pecquet est un médecin et anatomiste français du xviie siècle dont le nom est associé à la compréhension de la physiologie du système lymphatique.
Après des études chez les oratoriens à Dieppe, ville où il naît le 9 mai 1622, puis chez les jésuites à Rouen, Jean Pecquet devient répétiteur...