CIRCULATOIRES (SYSTÈMES) Appareil circulatoire humain
L'écoulement du sang dans le réseau circulatoire
Du point de vue physiologique, on divise l'appareil circulatoire en deux grands systèmes.
Le système à haute pression qui comprend le ventricule gauche en systole et le système artériel. La pression y est d'origine dynamique, sa capacité est relativement faible, d'environ 700 ml, et il est peu extensible. Son rôle de distribution est rendu sélectif par la vasomotricité. Sa forte résistance hémodynamique est presque entièrement située à la sortie du système artériel, donc au niveau des artérioles. La vitesse du sang y décroît progressivement (fig. 6) dans le sens centrifuge.
Le système à basse pression comprend les capillaires, les veines, le cœur droit, la circulation pulmonaire et l'oreillette gauche. La pression y est avant tout d'origine statique et l'influence de la pesanteur y est notable. Sa capacité est grande, environ 5 000 à 6 000 ml, et il est facilement extensible, ce qui lui confère un rôle de collecteur et de réservoir. Sa résistance hémodynamique est faible. La vitesse du sang y croît progressivement dans le sens centripète, sans jamais atteindre celle du système à haute pression.
Le temps de circulation peut être calculé après injection dans le courant sanguin de substances colorées ou de produits « marqués ». On définit le temps de circulation (t, mesuré en secondes) entre un point A et un point B par l'équation :
Le temps de circulation se passe, en majeure partie, dans le système à basse pression de la circulation (côté veineux) et, pour une partie bien moindre, dans le système à haute pression (côté artériel). Le temps de circulation total, ou de recirculation, est de l'ordre d'une minute. Le temps le plus court est celui de la circulation coronaire (10 secondes), mais d'autres voies allant de l'aorte à la veine cave peuvent demander jusqu'à plusieurs minutes.
Circulation dans le système à haute pression
Les caractéristiques de cette circulation énoncées plus haut sont liées en grande partie à la structure de la couche moyenne de la paroi artérielle, qui est composée de trois tuniques concentriques.
Rôle de la paroi et propriétés des artères
La plus périphérique des trois tuniques d'une artère est l'adventice qui comprend un tissu fibreux et des vaisseaux nourriciers (vasa vasorum). Puis, séparée de la précédente par la membrane élastique externe, se situe la tunique moyenne ou media, la plus épaisse, comportant des fibres musculaires lisses et des fibres élastiques en proportion variable. Les fibres élastiques sont largement prédominantes dans l'aorte et les gros troncs artériels ; elles manquent dans les artérioles et sont peu nombreuses dans certaines artères dites musculaires où dominent les fibres musculaires lisses. La tunique la plus interne ou intima est formée d'un tissu conjonctif, séparé de la media par la membrane élastique interne et limitée du côté de la lumière artérielle par un endothélium.
Les fibres élastiques de la tunique moyenne sont d'autant plus importantes que l'artère est de plus gros calibre, et les fibres musculaires lisses d'autant plus importantes que l'artère est plus petite ; les grosses artères sont donc très élastiques et peu contractiles, à l'inverse des petites qui sont plus élastiques mais très contractiles.
L'élasticité artérielle uniformise la circulation du sang et en augmente le débit. Lors de la contraction ventriculaire, les grosses artères se distendent et la force élastique ainsi développée devient à son tour force propulsive lors du repos ventriculaire. Toute altération de l'élasticité artérielle impose au cœur un travail supplémentaire.
La contractilité artérielle permet les variations locales ou générales de l'irrigation sanguine, assurant dans des circonstances précises une adaptation[...]
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Écrit par
- Claude GILLOT : professeur à la faculté de médecine de Paris
- Jean PAUPE : professeur de médecine expérimentale, chef du service d'immuno-allergologie infantile à l'hôpital Necker-Enfants malades
- Henri SCHMITT : docteur en médecine, docteur ès sciences, professeur à la faculté de médecine Broussais-Hôtel-Dieu
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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PECQUET JEAN (1622-1674)
- Écrit par Gabriel GACHELIN
- 557 mots
Jean Pecquet est un médecin et anatomiste français du xviie siècle dont le nom est associé à la compréhension de la physiologie du système lymphatique.
Après des études chez les oratoriens à Dieppe, ville où il naît le 9 mai 1622, puis chez les jésuites à Rouen, Jean Pecquet devient répétiteur...