CIRCULATOIRES (SYSTÈMES) Les systèmes circulatoires des animaux
Différents stades évolutifs d'organisation et de spécialisation de la circulation des liquides internes peuvent être aisément distingués dans la série animale. La convection circulatoire peut affecter des compartiments liquidiens variés : liquide intracellulaire, liquides cœlomiques, sang proprement dit. Elle peut, dans des stades primitifs, ne pas être endiguée dans des structures vasculaires et ne pas comporter d'organe propulseur anatomiquement différencié. Ce n'est que chez les animaux supérieurs, invertébrés ou vertébrés, que la circulation devient parfaitement organisée selon des modes et des circuits bien définis, dans des structures anatomiques pouvant être extrêmement spécialisées. Ce perfectionnement permet non seulement des transferts de substances très intenses chez des organismes métaboliquement actifs, mais aussi une régulation du débit sanguin dans les différents organes en fonction de leurs besoins. En ce sens, une circulation active et adaptable est une pièce maîtresse du maintien de l'homéostasie et de l'indépendance des fonctions organiques vis-à-vis des fluctuations des paramètres environnementaux.
Principaux types d'organisation
La convection des liquides internes de l'organisme n'implique pas obligatoirement l'existence d'un appareil circulatoire bien différencié (fig. 1). Des mécanismes convectifs relativement peu organisés peuvent assurer le mouvement des différents liquides internes. Cependant, la fonction circulatoire ne peut être réellement efficace que lorsque les liquides sont endigués dans des conduits bien définis et donc recyclés de façon ordonnée. Dans ce cas, les composants fonctionnels sont, dans leurs principes, communs à tous les systèmes circulatoires.
Compartimentation des liquides internes
Deux ensembles de distribution des liquides existent chez tous les animaux pluricellulaires : le compartiment intracellulaire et le compartiment extracellulaire. La plus ou moins grande complexité de ce dernier dépend de la différenciation des feuillets embryonnaires déterminant le plan d'organisation.
Dans les phylums inférieurs d'invertébrés, spongiaires et cœlentérés, dont la paroi est constituée de deux feuillets, endoderme et ectoderme, le seul liquide extracellulaire est interstitiel (espaces intercellulaires). Le troisième feuillet, ou mésoderme, apparaissant chez les tridermiques, peut être réduit à l'état d'emballage mésenchymateux comme chez les plathelminthes. Les cœlomates ont, au moins à l'état embryonnaire, un mésoderme creusé d'une ou de plusieurs cavités, ou cœlomes (fig. 2) , contenant une partie du liquide extracellulaire (liquide cœlomique). Beaucoup d' annélides ont en plus un système vasculaire bien défini et entièrement clos contenant un sang circulant. Ainsi, chez ces animaux, on peut distinguer trois compartiments extracellulaires : sanguin, cœlomique et interstitiel (fig. 2a). Les cavités cœlomiques peuvent disparaître en partie ou en totalité et se fondre dans la cavité embryonnaire primitive, ou blastocèle, pour former un schizocèle. C'est le cas de nombreux mollusques et des arthropodes (par exemple crustacés) dont le compartiment extracellulaire est unique, et forme l' hémocèle contenant l'hémolymphe en continuité avec les espaces interstitiels (fig. 2b). Chez les vertébrés, enfin, le compartiment extracellulaire comporte un espace circulant complètement endigué dans les vaisseaux et un espace interstitiel qui, à l'exception de quelques groupes comme les élasmobranches, est lentement drainé par des canaux lymphatiques (fig. 2c). Les cavités cœlomiques sont dans ce cas peu développées par rapport à beaucoup d'invertébrés et limitées aux espaces pleuraux, péricardiques et péritonéaux.
Diversité des mécanismes circulatoires
Si la fonction circulatoire[...]
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Écrit par
- Jean-Paul TRUCHOT : professeur à l'Institut océanographique, professeur à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
Classification
Médias
Autres références
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PECQUET JEAN (1622-1674)
- Écrit par Gabriel GACHELIN
- 557 mots
Jean Pecquet est un médecin et anatomiste français du xviie siècle dont le nom est associé à la compréhension de la physiologie du système lymphatique.
Après des études chez les oratoriens à Dieppe, ville où il naît le 9 mai 1622, puis chez les jésuites à Rouen, Jean Pecquet devient répétiteur...