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FLEURY CLAUDE (1640-1723)

Fils d'un avocat au Conseil du roi, Claude Fleury commence une carrière au Parlement et entre dans les ordres en 1667, à l'instigation de Bossuet. Précepteur des fils du prince de Conti, puis du fils légitimé de Louis XIV et de Mlle de la Vallière, le comte de Vermandois, il fut adjoint à Fénelon comme précepteur du duc de Bourgogne, et devint en 1716 confesseur du jeune roi Louis XV. Il fréquenta l'académie Lamoignon, où s'élaboraient des projets de réformes, et avec Fléchier, Fénelon, Massillon, Cordemoy fut membre du « petit concile », nom donné par Versailles au cénacle qui se réunissait autour de l'évêque de Meaux. Fleury demeura longtemps le conseiller et l'ami tant de Bossuet que de Fénelon. L'éclat de ses protecteurs et la notoriété de son homonyme le cardinal de Fleury n'ont pas contribué à le faire connaître à la postérité.

Pourtant, ses nombreuses œuvres furent souvent rééditées, notamment l'Histoire du droit français (1674), l'Histoire ecclésiastique (1691-1720), fort prisée des contemporains, divers traités moraux, d'inspiration platonicienne. Bossuet sut tirer profit de sa grande érudition et de ses connaissances juridiques et politiques ; en reconnaissance il le fit élire à l'Académie française en 1696. Mais l'influence de l'abbé Fleury fut plus grande encore sur Fénelon ; elle est en particulier sensible dans les vues politiques et économiques du Télémaque. En outre, les Pensées politiques, que Fleury dut écrire vers 1670-1675, sont à l'origine de maints projets figurant dans les Tables de Chaulnes.

— François BURDEAU

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