- 1. Principe du cloud computing
- 2. Quelques jalons historiques du cloud computing
- 3. Les niveaux de service offerts par le cloud computing
- 4. Le SaaS, un service de niveau 1
- 5. Le DaaS, un service de niveau 1
- 6. Le PaaS, un service de niveau 2
- 7. Le IaaS, un service de niveau 3
- 8. Économie du cloud
- 9. Bibliographie
CLOUD COMPUTING ou INFORMATIQUE DANS LES NUAGES
Le SaaS, un service de niveau 1
Le logiciel en tant que service (SaaS) est le modèle économique le plus utilisé aujourd'hui. Il fournit au client une solution complète et homogène. Le fournisseur de services propose d'accéder à des applications logicielles configurées, toujours dans leur version la plus récente. Les utilisateurs clients ne possèdent plus les applications mais s'y abonnent, selon le principe d'une facturation par utilisation. Ainsi, la société Microsoft propose une version cloud de sa suite bureautique Office pour quelques euros par utilisateur et par mois, à comparer au prix net du logiciel acheté (500 euros) dans une version donnée, beaucoup moins évolutive.
Depuis 2007, le marché des SaaS est en très forte croissance dans les entreprises. Avec la délocalisation des solutions informatiques proposées par le cloud, le coût pour l'entreprise englobe celui des licences des applications logicielles, de la maintenance du système et de l'infrastructure matérielle. Il est généralement moindre que celui qui est issu de l'acquisition des licences et d'un déploiement en interne. Cette réduction des frais s'accompagne de trois autres avantages : la rapidité de déploiement des solutions logicielles, la flexibilité (possibilité de passer d'une solution logicielle à une autre sans heurt) et l'adaptation à des demandes spécifiques (localisation, personnalisation d'une application propre à l'entreprise), et enfin la consommation électrique réduite puisqu'elle est répartie entre les utilisateurs.
Le SaaS présente toutefois des inconvénients majeurs. Le fait de délocaliser les données sur des machines appartenant à un prestataire de services entraîne par nature des soucis de confidentialité et de sécurité supplémentaires. Les protocoles d'authentification des utilisateurs vis-à-vis des serveurs distants font ainsi aujourd'hui l'objet de nombreuses recherches et des milliards d'euros sont dépensés pour garantir la sécurité des systèmes et en faire des systèmes de confiance (trusted systems). La dépendance d'un utilisateur ou d'une entreprise par rapport à un prestataire pose également problème. Le basculement des données privées d'un prestataire vers un autre est ainsi une opération délicate. La réplication des données sur les nouvelles machines doit être complète et doit être suivie de la suppression garantie de ces mêmes données sur les anciennes machines. Enfin, le SaaS est lié à la qualité des réseaux informatiques entre la machine du client et le serveur, et dépend donc fortement des fournisseurs d'accès aux réseaux publics ou privés intermédiaires. Tout dysfonctionnement dans l'interconnexion des réseaux peut paralyser entièrement une entreprise. On peut alors trouver nécessaire de doter l'entreprise de lignes redondantes avec une qualité de service garantie par le fournisseur d'accès réseau, mais cette solution impose de passer par des agents intermédiaires.
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Écrit par
- François PÊCHEUX : professeur, Sorbonne université
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Médias