- 1. Principe du cloud computing
- 2. Quelques jalons historiques du cloud computing
- 3. Les niveaux de service offerts par le cloud computing
- 4. Le SaaS, un service de niveau 1
- 5. Le DaaS, un service de niveau 1
- 6. Le PaaS, un service de niveau 2
- 7. Le IaaS, un service de niveau 3
- 8. Économie du cloud
- 9. Bibliographie
CLOUD COMPUTING ou INFORMATIQUE DANS LES NUAGES
Économie du cloud
Le cloud computing permet de créer le service informatique adapté aux besoins des utilisateurs et de réduire les coûts associés. Son principe de fonctionnement peut être modifié à l'infini mais dépend des types de clients et des services qu'ils demandent. Si le client est une entreprise, d'évidentes questions de confidentialité se posent et la solution cloud doit être clairement réservée à son usage unique et doit répondre à un besoin personnalisé. Un grand groupe industriel réparti géographiquement sur plusieurs continents peut ainsi trouver économiquement plus viable de développer son propre cloud privé interne, dont il assure lui-même la gérance. Ce même groupe a également la possibilité de confier la gérance de ses services informatiques à un prestataire externe, ce qui correspond à un cloud privé externe. Un cloud privé peut réclamer des ressources particulières comme l'utilisation de réseaux et de terminaux informatiques dédiés renforçant la confiance des utilisateurs. Pour le grand public, les services demandés peuvent rester les mêmes, mais l'idée est d'utiliser les réseaux classiques comme Internet et de proposer les services aux particuliers (ou aux entreprises ne désirant pas de solutions privées) sans distinction d'appartenance à une entreprise. On parle alors de cloud public dont les services peuvent être gratuits ou payants. Les ressources de ces clouds sont indistinctement partagées entre utilisateurs, qui peuvent même être des entreprises concurrentes. Il existe même des solutions hybrides (cloud hybride en partie privé, en partie public) que le prestataire cloud peut reconfigurer en fonction des besoins de ses clients.
Derrière les investissements colossaux des data-centers se cachent la volonté d'une économie d'échelle, une logique de consommation raisonnée et une optimisation de l'utilisation des ressources. Ce qui n'est pas utilisé la nuit par une partie de la planète peut l'être par l'autre partie. La croissance des solutions de cloud (fig. 2) est extrêmement rapide et l'économie numérique va, d'ici à 2020, entièrement dépendre de ces clouds.
Les détracteurs du cloud peuvent, avec raison, faire remarquer que les données personnelles, par nature aussi exploitables par les prestataires, représentent une somme d'informations sociétales, morales ou économiques à nul autre équivalent à l'échelle planétaire et que leur concentration en quelques emplacements stratégiques peut attirer les convoitises ou pour le moins des campagnes de marketing ciblées : l'utilisateur ne voit que le nuage, pas le déluge potentiel.
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Écrit par
- François PÊCHEUX : professeur, Sorbonne université
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Médias