COBALT
Alliages
Les alliages de cobalt sont extrêmement nombreux et complexes, ce qui rend impossible l'établissement d'une classification pratique d'après leur composition. On les distingue en gros d'après leur emploi.
Les superalliages sont des alliages réfractaires spéciaux destinés aux turbines à gaz et aux turboréacteurs. Non forgeables, ils sont le plus souvent moulés (Refractaloy, Udimet).
Certains aciers à outils utilisés dans le travail de coupe et d'usinage par enlèvement de copeaux (aciers « rapides ») renferment de 5 à 10 % de cobalt qui améliorent la dureté à chaud. Ils sont aujourd'hui surpassés par des alliages frittés constitués de carbure de tungstène qui est inclus dans une matrice de cobalt servant de liant. Les Stellites sont des alliages de conception voisine, une matrice de cobalt liant des carbures très durs. Ils sont utilisés pour la fabrication d'outils ou de pièces devant résister à l'abrasion et à la corrosion à chaud.
De nombreux alliages de cobalt sont utilisés depuis 1916 dans des aimants permanents (Alnico et Cunico). Ils sont caractérisés par une induction rémanente et un champ coercitif élevés. D'autres alliages ont une perméabilité magnétique élevée : ils atteignent de grandes intensités d'aimantation pour des champs magnétiques relativement faibles (Hyperco, Permen dur).
Signalons aussi des alliages à coefficient de dilatation thermique pratiquement nul, tel le Stainless-Invar, des alliages à module d'élasticité constant et à limite élastique élevée pour les ressorts de chronomètres et d'appareils de mesure, des alliages pour filaments et résistances électriques chauffantes, des alliages soudables au verre tels que le Kovar et le Wonico. Parmi les alliages pour la prothèse dentaire et l'ostéosynthèse, le plus connu est le Vitallium.
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Écrit par
- Jean AMIEL : ancien élève de l'École nationale supérieure de physique et de chimie de Paris, agrégé de physique, professeur honoraire de chimie générale à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
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Médias
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