- 1. Cycles évolutifs
- 2. Les Sarcocystidés (ou Sarcosporidies)
- 3. Les autres espèces de Sarcosporidies
- 4. Les Babesiidés
- 5. Les Toxoplasmatinés
- 6. Les Hémosporidies
- 7. Cycle de Plasmodium vivax
- 8. Inoculation à l'homme
- 9. Les différentes espèces de Plasmodium
- 10. Les insectes vecteurs et la lutte contre le paludisme
- 11. Bibliographie
COCCIDIES
Les Coccidies sont des êtres unicellulaires de nature animale qui vivent en parasites dans les cellules des Mollusques, des Arthropodes et surtout des Vertébrés. Sans forme bien définie, ces corpuscules coccidiens contenus dans le cytoplasme d'une cellule hôte, ont un aspect plus ou moins amœboïde ou sphéroïde ; leur taille varie le plus souvent entre 10 et 20 μ bien que certaines espèces passent par des stades atteignant jusqu'à 50 ou même 80 μ. Leur reproduction fait intervenir des cellules mâles et femelles bien différentes : il y a anisogamie. Le zygote ou copula est le seul stade diploïde (2 n chromosomes), tous les autres stades du cycle de développement sont haploïdes (n chromosomes).
Les graves maladies qu'elles provoquent chez l'homme (paludisme) ou chez les animaux domestiques (coccidiose du lapin) leur donnent une place importante dans la parasitologie humaine et vétérinaire.
Aux Émeriidés qui constituent la famille la plus anciennement connue, on ajoute aujourd'hui des espèces dont la position systématique était autrefois incertaine : Sarcocystidés, Babesiidés, Toxoplasmatinés dont le rôle en parasitologie humaine et vétérinaire a été précisé.
Quant aux Hémosporidies (qui provoquent le paludisme), leur cycle évolutif est comparable à celui des Émeriidés de telle sorte qu'on peut les rapprocher de façon certaine de cette dernière famille. Les observations en microscopie électronique ont en outre montré que le germe infectieux ou zoïte (sporozoïte, mérozoïte, schizozoïte...) possède malgré sa très petite taille (une dizaine de microns) une unité de structure jadis méconnue, qui met bien en évidence l'homogénéité du groupe.
Cycles évolutifs
Le cycle évolutif comporte toujours les trois phases caractéristiques des Sporozoaires : schizogonie, gamogonie, sporogonie. On les étudiera chez Eimeria.
Eimeria perforans et E. Stiedae sont deux espèces très voisines, parfois même confondues, qui provoquent chez le lapin la coccidiose intestinale ou hépatique. La première espèce vit, en effet, dans les cellules épithéliales de l'intestin grêle et du gros intestin, tandis que la seconde est localisée dans les cellules des canalicules biliaires. Elles provoquent une hypertrophie de l'intestin ou du foie qui se manifeste extérieurement par une obésité dénommée vulgairement le « mal du gros ventre ».
Le germe initial est une cellule allongée, le sporozoïte ; elle pénètre dans une cellule épithéliale, à l'intérieur de laquelle elle grossit et se divise pour libérer des schizozoïtes qui, en poursuivant un développement identique, constituent la phase de schizogonie. Puis, trois semaines environ après l'infestation survient la phase de gamogonie : apparition d'un gamétocyte femelle qui grossit sans se diviser, tandis que le gamétocyte mâle se fragmente pour donner de nombreux microgamètes biflagellés. L'union des deux gamètes aboutit à la formation d'un zygote (i) qui sécrète une enveloppe épaisse et se transforme en ookyste. La sporogonie consiste en une série de divisions de ce zygote qui donnera naissance à quatre spores, lesquelles se diviseront pour libérer huit sporozoïtes. L'ookyste est souvent expulsé avant sa segmentation avec les excréments du lapin : la sporogonie se poursuit donc le plus souvent à l'extérieur et assure la propagation de la maladie.
Le cycle que l'on vient de décrire, ou cycle eimérien est caractérisé par l'évolution indépendante des gamétocytes des deux sexes : le gamétocyte femelle grossit sans se diviser et devient un macrogamète, tandis que le gamétocyte mâle donne, après division, de nombreux microgamètes.
Mais il existe un autre type de cycle, dont il est difficile de dire s'il est plus primitif que le précédent ; c'est le cycle adéléen.
L'exemple le mieux connu, décrit par[...]
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Écrit par
- Robert GAUMONT : docteur d'État ès sciences
Classification
Médias
Autres références
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TOXOPLASMOSE
- Écrit par Georges DESMONTS
- 2 394 mots
Le nom de toxoplasme (toxon : arc) a été donné par Charles Nicolle, en 1908, à un protozoaire en forme de croissant qui infestait les Ctenodactylus gundi, rongeurs des zones désertiques tunisiennes, et provoquait leur mort lorsqu'ils étaient gardés en captivité à l'Institut Pasteur...