COMA
Étiologie
Reconnaître l'existence d'un coma est facile. En préciser l'étiologie est souvent plus difficile, surtout lorsque diverses causes sont associées, ce qui est fréquent. On distingue : les comas traumatiques, les comas dits neurologiques et les comas toxiques.
– Pour les comas traumatiques, les plaies cranio-cérébrales, les contusions cérébrales, les commotions, les hémorragies méningées traumatiques, les hématomes intracrâniens traumatiques, extra-duraux ou sous-duraux, ou intracérébraux peuvent être en cause.
– Les comas dits neurologiques peuvent être épileptiques, survenant après la crise ou au cours de celle-ci ; ils peuvent être infectieux : dans les encéphalites, les thrombophlébites cérébrales, les méningites ; ils peuvent aussi être vasculaires : leurs causes sont alors des hémorragies cérébrales dues aux anévrismes intracrâniens provoquant de véritables inondations ventriculaires dont la brutalité déjoue parfois toute thérapeutique chirurgicale. Le ramollissement cérébral des vieux athéromateux ou des hypertendus, les hémorragies méningées de ces derniers ou des angiomateux sont d'autres causes vasculaires. Enfin, on classe dans cette catégorie les comas des tumeurs cérébrales, malignes ou bénignes, des abcès cérébraux s'accompagnant d'hypertension intracrânienne ou d'œdème aigu cérébro-méningé.
– Les comas toxiques peuvent être dus à des intoxications soit endogènes, soit exogènes. Les premières accompagnent le diabète, l'hypoglycémie, l'urémie, l'insuffisance hépatique grave, certains syndromes endocriniens tels que le myxœdème et la maladie d'Addison ; dans le coma hypercapnique, il s'agit d'insuffisances graves de la ventilation pulmonaire ; dans celui du coma anoxique, d'asphyxies accidentelles, hypercapniques ou non. Quant aux intoxications exogènes, les plus fréquentes, souvent au cours de tentatives de suicide, elles sont dues aux barbiturates, à l'oxyde de carbone ou à toute autre substance toxique, spécialement à l'alcool éthylique.
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Écrit par
- Marie-Elisabeth FAYMONVILLE : chef de clinique
- Geneviève LABORIT : médecin-anesthésiste des Hôpitaux de Paris
- Henri LABORIT : chirurgien des hôpitaux de Paris
- Steven LAUREYS : chercheur qualifié au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique
- Pierre MAQUET : maître de recherche au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique
Classification
Médias
Autres références
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DIABÈTE
- Écrit par Éric RENARD
- 8 205 mots
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...glycémie (glucomètre). La situation décrite est une urgence métabolique qui doit conduire à l'apport immédiat d'insuline. Tout retard expose en effet au coma céto-acidosique. Celui-ci résulte d'une souffrance de l'organisme liée au développement d'une acidose par accumulation des corps cétoniques, avec... -
FOIE
- Écrit par Jacques CAROLI , Encyclopædia Universalis et Yves HECHT
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– Détérioration nerveuse : vingt à quarante heures après l'intervention, des anomalies neurologiques rendent la mort inévitable (respiration bruyante et irrégulière, rigidité des muscles, somnolence, coma...). -
NEUROLOGIE
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Raymond HOUDART , Hubert MAMO et Jean MÉTELLUS
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Parmi les toxiques, il en est certains qui sont susceptibles d'entraîner le coma et la mort ; devant tout coma dont la cause n'apparaît pas évidente, il faut y penser de façon systématique. Nous citerons les plus fréquents : -
SOMMEIL
- Écrit par Patrice FORT , Michel JOUVET , Patrick LÉVY et Véronique VIOT-BLANC
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Au cours de l'épidémie d'encéphalite qui envahit l'Autriche à la fin de la Première Guerre mondiale, certains malades restaient dans un état de léthargie ou de coma, tandis que d'autres ne dormaient pas pendant plusieurs jours avant de mourir. L'examen de leur cerveau permit à un neurologue viennois,...