COMA
Physiopathogénie et traitement
Quelle que soit l'étiologie, il existe une perturbation métabolique des neurones dont on connaît la dépendance étroite à l'égard des processus oxydatifs, lesquels peuvent être perturbés soit par l'action directe d'un toxique endogène ou exogène, soit par l'anoxie, le plus souvent provoquée par l'œdème cérébral. Celui-ci, que l'on doit distinguer de la turgescence d'origine purement vaso-motrice, est un œdème intraglial (s'infiltrant dans la névroglie). Les catécholamines, par l'intermédiaire de l'hyperlactacidémie qu'elles engendrent, paraissent en être le facteur prépondérant. Quoi qu'il en soit, les mécanismes métaboliques des comas doivent être recherchés pour assurer à la thérapeutique son maximum d'efficacité. Il faut signaler l'importance attribuée à la formation de « radicaux libres » dans la souffrance cérébrale grave quelle qu'en soit l'origine.
Le traitement est étiologique et, donc, variable suivant la cause. Surtout, les gestes dont dépend la vie même du patient doivent être faits sans délai, en cas de troubles végétatifs en particulier. Ils consistent essentiellement dans le maintien d'une ventilation efficace, en assurant la liberté des voies respiratoires et en mettant en jeu une respiration artificielle, mécanique au besoin. Une ventilation correcte est capable de prévenir l'hypercapnie et sa conséquence, l'œdème cérébral, complication redoutable du coma qui entraîne un véritable cercle vicieux. Une sédation concomitante utilisant des produits tranquillisants, neuroplégiques, voire hypnotiques, permet de minimiser les désordres végétatifs, de prévenir l'œdème cérébral et de faciliter l'adaptation à la ventilation artificielle. La surveillance du système cardio-vasculaire, celle des émonctoires, l'alimentation si le coma se prolonge, les soins attentifs des aires cutanées de pression, des membres paralysés, etc., sont du domaine de la réanimation générale et ont permis depuis quelques décennies de remarquables succès dans des cas gravissimes.
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Écrit par
- Marie-Elisabeth FAYMONVILLE : chef de clinique
- Geneviève LABORIT : médecin-anesthésiste des Hôpitaux de Paris
- Henri LABORIT : chirurgien des hôpitaux de Paris
- Steven LAUREYS : chercheur qualifié au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique
- Pierre MAQUET : maître de recherche au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique
Classification
Médias
Autres références
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DIABÈTE
- Écrit par Éric RENARD
- 8 205 mots
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...glycémie (glucomètre). La situation décrite est une urgence métabolique qui doit conduire à l'apport immédiat d'insuline. Tout retard expose en effet au coma céto-acidosique. Celui-ci résulte d'une souffrance de l'organisme liée au développement d'une acidose par accumulation des corps cétoniques, avec... -
FOIE
- Écrit par Jacques CAROLI , Encyclopædia Universalis et Yves HECHT
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– Détérioration nerveuse : vingt à quarante heures après l'intervention, des anomalies neurologiques rendent la mort inévitable (respiration bruyante et irrégulière, rigidité des muscles, somnolence, coma...). -
NEUROLOGIE
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Raymond HOUDART , Hubert MAMO et Jean MÉTELLUS
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Parmi les toxiques, il en est certains qui sont susceptibles d'entraîner le coma et la mort ; devant tout coma dont la cause n'apparaît pas évidente, il faut y penser de façon systématique. Nous citerons les plus fréquents : -
SOMMEIL
- Écrit par Patrice FORT , Michel JOUVET , Patrick LÉVY et Véronique VIOT-BLANC
- 18 111 mots
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Au cours de l'épidémie d'encéphalite qui envahit l'Autriche à la fin de la Première Guerre mondiale, certains malades restaient dans un état de léthargie ou de coma, tandis que d'autres ne dormaient pas pendant plusieurs jours avant de mourir. L'examen de leur cerveau permit à un neurologue viennois,...