COMA
Rôle des examens complémentaires
L'imagerie anatomique
La tomodensitométrie (CT scan) permet de vérifier des lésions cérébrales ou de définir leur étendue. Cependant, un CT scan normal n'exclut guère des lésions anatomiques causales de l'altération de la conscience : l'infarctus hémisphérique bilatéral à la phase précoce, une petite lésion du tronc cérébral, l'encéphalite (infection du cerveau), le cisaillement mécanique des axones après un traumatisme crânien fermé, etc., peuvent tous passer inaperçus. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est techniquement plus difficile à réaliser chez des patients inconscients, mais offre une résolution spatiale supérieure au CT scan. L'IRM peut démontrer des lésions de petites tailles localisées dans le tronc cérébral ou des lésions aiguës.
L'électroencéphalogramme
Depuis son introduction en médecine clinique il y a plus que cinquante ans, l'électroencéphalogramme (EEG) a été utile dans l'évaluation des troubles de la conscience. L'EEG permet de suivre dans le temps, et de manière objective, le fonctionnement du cerveau chez le patient souffrant d'une altération de la conscience, qui est parfois difficile à examiner cliniquement (sédation, réponse motrice limitée...). L'EEG permet aussi d'exclure une cause épileptique (état de mal non convulsif) et peut parfois orienter le praticien vers des causes toxiques, infectieuses ou dégénératives. Le silence électrocérébral permanent ou ponctué de bouffées de pointes généralisées est associé avec l'absence de récupération. L'interprétation de l'EEG doit être effectuée avec connaissance des conditions d'enregistrement et de l'état clinique du patient (des drogues sédatives et l'hypothermie vont aussi entraîner une dépression de l'activité enregistrée par l'EEG).
Les potentiels évoqués
Des potentiels évoqués (PE) sont obtenus en moyennant l'EEG après une stimulation sensorielle. Ils sont beaucoup plus résistants aux effets pharmacologiques (anesthésie générale) et thermiques que l'EEG. Les PE somesthésiques sont une série de potentiels enregistrés sur le crâne, la nuque (moelle épinière cervicale), et le plexus brachial (au-dessus de la clavicule). Classiquement, la stimulation électrique est faite au niveau du poignet.
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Écrit par
- Marie-Elisabeth FAYMONVILLE : chef de clinique
- Geneviève LABORIT : médecin-anesthésiste des Hôpitaux de Paris
- Henri LABORIT : chirurgien des hôpitaux de Paris
- Steven LAUREYS : chercheur qualifié au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique
- Pierre MAQUET : maître de recherche au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique
Classification
Médias
Autres références
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DIABÈTE
- Écrit par Éric RENARD
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...glycémie (glucomètre). La situation décrite est une urgence métabolique qui doit conduire à l'apport immédiat d'insuline. Tout retard expose en effet au coma céto-acidosique. Celui-ci résulte d'une souffrance de l'organisme liée au développement d'une acidose par accumulation des corps cétoniques, avec... -
FOIE
- Écrit par Jacques CAROLI , Encyclopædia Universalis et Yves HECHT
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– Détérioration nerveuse : vingt à quarante heures après l'intervention, des anomalies neurologiques rendent la mort inévitable (respiration bruyante et irrégulière, rigidité des muscles, somnolence, coma...). -
NEUROLOGIE
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Raymond HOUDART , Hubert MAMO et Jean MÉTELLUS
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Parmi les toxiques, il en est certains qui sont susceptibles d'entraîner le coma et la mort ; devant tout coma dont la cause n'apparaît pas évidente, il faut y penser de façon systématique. Nous citerons les plus fréquents : -
SOMMEIL
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Au cours de l'épidémie d'encéphalite qui envahit l'Autriche à la fin de la Première Guerre mondiale, certains malades restaient dans un état de léthargie ou de coma, tandis que d'autres ne dormaient pas pendant plusieurs jours avant de mourir. L'examen de leur cerveau permit à un neurologue viennois,...