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COMÉDIE MUSICALE

Le musical en France : opéras rock et Jacques Demy

Si le musical américain est fille de l'opérette d'Offenbach et de l'opéra-comique français, le musical à l'américaine n'a jamais vraiment rencontré son public en France.

La Belle de New York (The Belle of New York, 1897) est la première comédie musicale américaine présentée à Paris, dès 1903. C'est l'époque où le public français découvre La Veuve joyeuse de Franz Lehár et les opérettes viennoises. Dès les années 1920, le Châtelet et Mogador, fers de lance des superproductions musicales, importent Show Boat (titré Mississippi) et les opérettes américaines à la viennoise de Sigmund Romberg ou Rudolf Friml, comme Rose-Marie.

Quelques compositeurs français proposent des comédies musicales à la verve swinguante, comme Maurice Yvain (Pas sur la bouche, 1925), et mêlent chansons à couplets et ensembles bouffons ou satiriques. Mais le public se tourne surtout vers l'opérette viennoise ou à consonance ibérique. Après la Seconde Guerre mondiale, le pli est encore plus net avec les succès de Francis Lopez et Vincent Scotto. Des compositeurs comme Gérard Calvi ou Marguerite Monnot, aux mélodies tournées vers la chanson et le jazz, donnent naissance à quelques rares spectacles qui seront montés à Broadway : La Plume de ma tante, en 1958, et Irma la douce, en 1960.

<em>Les Demoiselles de Rochefort</em>, J. Demy - crédits : Sunset Boulevard/ Corbis/ Getty Images

Les Demoiselles de Rochefort, J. Demy

C'est le réalisateur Jacques Demy qui adapte le genre au public français en créant des films chantés de bout en bout. Alors que la critique boude les films musicaux américains de la M.G.M., il réussit à séduire avec Les Parapluies de Cherbourg (1964), Les Demoiselles de Rochefort (1967) et Peau d'âne (1970), dont les musiques signées Michel Legrand oscillent entre ballades, ballets et solos dans des couleurs tranchées.

Le musical en France sera par la suite surtout empreint d'opéra, où l'on chante de bout en bout, avec ou sans livret et dramaturgie, dans des tonalités variétés et rock. La Révolution française est le premier « opera rock » français, créé en 1973 dans la foulée de Jesus Christ Superstar. Signé Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg, ce spectacle, qui est essentiellement une suite de tableaux, réunit au Palais des sports de ParisAlain Bashung en Robespierre, les Martin Circus en représentants du tiers état, et Antoine en Bonaparte. Le duo adaptera ensuite en concept-album Les Misérables de Victor Hugo, qui sera monté en spectacle par Robert Hossein au Palais des sports en 1980. Repéré par Cameron Mackintosh au Royaume-Uni, le spectacle, adapté en anglais et retravaillé, enthousiasme les foules des deux côtés de l'Atlantique, mais le public français restera toujours en retrait.

Les autres musicals français suivront cette trace : Starmania, spectacle d'anticipation fondé sur des vedettes de la chanson signé Michel Berger et Luc Plamondon en 1979, succession de chansons mélodieuses, et, une vingtaine d'années plus tard, en 1998, Notre-Dame de Paris par le même Luc Plamondon associé au compositeur Richard Cocciante relance la vague du musical en France.

Les auteurs pop s'y mettent : Pascal Obispo compose Les Dix Commandements (2000) ; Gérard Presgurvic, Autant en emporte le vent (2003) ; Oliver Dahan met en scène Mozart, l'opéra rock (2009), autant de spectacles qui lorgnent du côté de la pop music et des belles chorégraphies sur une bande-son préenregistrée.

Quelques auteurs, compositeurs, librettistes et metteurs en scène comme Patrick Laviosa, Stéphane Laporte, Jean-Luc Revol, Thierry Boulanger, Christian Siméon ou Alain Marcel s'évertuent à créer dans la tradition de Broadway des pièces de théâtre musical. Leurs Cabaret des hommes perdus (2006), Panique à bord (2007), Opéra de Sarah (2009) et Créatures (2004) constituent des alternatives crédibles sur le chemin du théâtre musical, où la faiblesse de moyens par rapport[...]

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Médias

<it>Show Boat</it> de Jerome Kern et Oscar Hammerstein, II - crédits : M. Arnesson/ Theâtre de la Ville/ D.R.

Show Boat de Jerome Kern et Oscar Hammerstein, II

Julie Andrews et Rex Harrison dans <it>My Fair Lady</it> - crédits : Broadway Musical/ D.R.

Julie Andrews et Rex Harrison dans My Fair Lady

<it>West Side Story</it> à l'Orpheum Theatre de San Francisco en 2010 - crédits : SHNSF

West Side Story à l'Orpheum Theatre de San Francisco en 2010

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    Actrice anglaise, grande vedette des comédies musicales, née le 1er octobre 1935 à Walton on Thames, dans le Surrey.

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