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COMÈTES

Composition chimique

Les comètes s'étant formées dans des environnements froids, à des températures inférieures à –170 0C, elles ont subi peu de modifications chimiques, sauf à leur surface si elles ont été bombardées par des rayons ultraviolets ou des protons cosmiques. Les plus gros objets ont peut-être subi des modifications internes en raison de la chaleur provoquée par la désintégration d'éléments radioactifs. En dehors de ces cas, la composition des comètes apporte des informations essentielles sur l'origine et la formation du système solaire, car ce sont les vestiges des planétésimaux dont l'agglomération a conduit à la formation des planètes. Elles sont également importantes pour comprendre la composition de la nébuleuse primitive dans les régions où elles se sont agglomérées.

Leur composition chimique est étudiée le plus souvent par des observations spectroscopiques de leur chevelure, qui apparaît lorsque certains éléments commencent à se sublimer. L'eau n'est pas forcément le premier élément qui se vaporise à l'approche du Soleil. Le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone sont des éléments plus volatils, et peuvent engendrer une activité cométaire au-delà de trois unités astronomiques (450 millions de kilomètres), comme ce fut le cas pour la comète Hale-Bopp. D'autres résultats sur la composition chimique ont été obtenus grâce à des missions spatiales, qui ont pu récolter des échantillons de grains cométaires.

Le noyau est principalement composé de roches et de glaces. Ces dernières sont constituées à 80 % d'eau, suivies par ordre d'importance par les molécules CO, CO2, CH3OH, CH4, H2S et NH3. Ce sont celles que l'on retrouve dans les glaces interstellaires. Plus les molécules sont complexes, plus elles sont difficiles à détecter. La molécule cométaire la plus complexe identifiée à ce jour par spectroscopie est HOCH2CH2OH (éthylène glycol). L'analyse en laboratoire des grains collectés par la sonde Stardust de la NASA a par ailleurs permis d'identifier un acide aminé, la glycine.

Comète de Halley : le noyau - crédits : Giotto/ ESA

Comète de Halley : le noyau

Comète Wild 2 : le noyau - crédits : NASA/ JPL

Comète Wild 2 : le noyau

Quant aux poussières cométaires, elles sont divisées en deux grandes catégories : d’une part des grains organiques riches en carbone, hydrogène, oxygène et azote, et d'autre part des grains minéraux composés de silicates et de métaux. Cette composition élémentaire rappelle celle des chondrites carbonées, elle-même représentative de la composition élémentaire du Soleil. Certains silicates ont été formés à des températures très élevées, comme en témoigne leur forme cristalline. D'autres silicates, comme les olivines et les pyroxènes, sont amorphes, et ont sans doute été formés à températures plus basses, à l'instar des silicates présents dans les régions de formation d'étoiles. La mission Stardust a également rapporté des composés formés à haute température, comme des inclusions réfractaires riches en calcium et en aluminium, et des chondres. Ces formes minérales étaient présentes dans les régions centrales de la nébuleuse primitive, alors que le Soleil était en train de se former.

D'après les études effectuées jusqu'à présent, aucune comète ne ressemble à une autre. Le fait qu'elles présentent des éléments issus d'une part de régions très chaudes, et d'autre part d'environnements très froids montre que la matière de la nébuleuse primitive s'est mélangée de façon radiale, du centre jusqu'à la zone de formation des comètes, très éloignée du Soleil.

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Comète de Hale-Bopp - crédits : Aaron Horowitz/ The image bank / Getty Images

Comète de Hale-Bopp

Comète de Halley : le noyau - crédits : Giotto/ ESA

Comète de Halley : le noyau

Comète Wild 2 : le noyau - crédits : NASA/ JPL

Comète Wild 2 : le noyau

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