COMMÉMORATION DE L'ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918
Comme plusieurs autres pays, la France commémore le 11 novembre, date de la signature de l’armistice qui mit fin à la Première Guerre mondiale, en 1918. Ce jour-là, elle rend hommage aux soldats morts au combat pendant ce conflit. Observée pour la première fois de façon discrète en 1919, la commémoration de l’armistice fait l’objet d’une cérémonie officielle dès le 11 novembre 1920 : l’État français rendit en ce jour les honneurs militaires funèbres au soldat inconnu. La dépouille de ce soldat non identifié, choisie pour représenter tous les soldats français morts pour la patrie, fut inhumée sous l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris, et placée trois ans plus tard près d’une flamme du souvenir. Le Royaume-Uni marque lui aussi cette année-là les célébrations en inhumant un soldat inconnu dans l’abbaye de Westminster, à Londres. Les États-Unis suivent l’exemple en 1921, au cimetière militaire d’Arlington (Virginie), bientôt imités par d’autres pays, comme l’Italie et le Portugal, entrés en guerre respectivement en 1915 et 1916.
Depuis 1922, le 11 novembre est en France une fête nationale fériée qui commémore la victoire et la paix. Nouveau culte national rendu aux morts, une cérémonie est désormais organisée devant la tombe du soldat inconnu, marquée notamment par une prise d’armes, le dépôt de gerbes de fleurs et la sonnerie « aux morts ». Ce rituel se répète dans tous les cimetières et mémoriaux militaires de la Grande Guerre, ainsi qu’au pied des monuments aux morts communaux. Le Royaume-Uni, les pays du Commonwealth et d’autres pays d’Europe, ont coutume d’observer deux minutes de silence à 11 heures, heure de la signature de l’armistice.
Depuis 2012, la République française rend également hommage ce jour-là à tous les morts pour la France. De même, les États-Unis consacrent cette journée à tous leurs soldats tombés au combat. D’autres pays, comme le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, la réservent à la mémoire des anciens combattants des deux guerres mondiales.
La commémoration de l’armistice s’est parfois muée en journée du souvenir dédiée aux anciens combattants, notamment au Canada. Au Royaume-Uni, cette journée du souvenir a été fixée au deuxième dimanche de novembre.
Dans les pays du Commonwealth, la fleur du coquelicot est associée aux commémorations de la Première Guerre mondiale en raison du poème In Flanders Fields (1915, « Champs de Flandre ») du médecin et lieutenant canadien John McCrae. On vend ainsi au profit des anciens combattants des coquelicots en papier que l’on accroche au revers de son vêtement, en marque de souvenir. En France, c’est la fleur du bleuet qui prit valeur de symbole, car elle rappelait la couleur (bleu) de l’uniforme neuf des jeunes recrues, surnommées « bleuets » par leurs camarades.
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