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COMMERCIALISATION DE WINDOWS

Le 20 novembre 1985, la société américaine Microsoft Corporation lance la première version commerciale de son logiciel Windows. Conçu initialement comme une extension de son système d’exploitation MS-DOS (Microsoft-Disk Operating System), il est destiné aux micro-ordinateurs personnels ou PC (personal computers) développés par la firme IBM (International Business Machines Corporation). Avec Windows, l’utilisateur dispose d’une nouvelle interface graphique (graphic user interface, ou GUI) lui permettant de piloter plus facilement sa machine. La version 1.0 reste toutefois confidentielle et il faudra dix ans pour que Windows s’impose avec une version totalement fonctionnelle puis, au fil des années, domine le marché mondial de la micro-informatique.

De la ligne de commande à la souris, une adaptation difficile

La naissance de Windows s’inscrit, au milieu des années 1980, dans un contexte très concurrentiel en termes de marché et d’innovation. Sur la base des principes élaborés dans les années 1970 au sein du Palo Alto Research Center de Xerox, Apple a lancé en janvier 1984 le Macintosh, son micro-ordinateur doté d’une interface graphique conviviale, avec fenêtres, icônes, menus déroulants et souris. Microsoft se doit de réagir s’il veut garder la place de premier plan qu’il a acquise dans le domaine de l’informatique personnelle alors en plein développement. Après avoir sorti en septembre 1985 le tableur Excel pour les nouveaux Macintosh, il commercialise en novembre de cette même année Windows, sa propre version d’un système d’exploitation à interface conviviale, mieux adapté à un usage grand public que MS-DOS. Ce dernier, qui fonctionne sur le principe des lignes de commande tapées sur le clavier, équipe alors les micro-ordinateurs  IBM ainsi que les machines compatibles avec le standard développé par IBM.

Cette première version de Windows comprend un traitement de texte, une calculatrice, un calendrier, un logiciel de dessin et un jeu. Mais l’interface homme-machine est encore très rudimentaire et les fenêtres ne peuvent être ni superposées ni déplacées. Il faut préciser que les microprocesseurs équipant alors les PC n’ont pas été conçus pour bénéficier d’une interface graphique, dispositif gourmand en mémoire et en puissance de calcul. C’est pourquoi, dans un premier temps, les utilisateurs d’IBM-PC, majoritairement professionnels ou passionnés, resteront fidèles à l’interface classique par ligne de commande.

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Écrit par

  • : conservateur en chef honoraire du patrimoine

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