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COMPORTEMENT ANIMAL Communication animale

Communication référentielle

La communication référentielle peut se définir comme le fait de transmettre une information précise concernant non plus les individus et leurs états mentaux mais leur environnement. Elle est surtout utilisée pour prévenir d'un danger potentiel ou pour localiser une source de nourriture.

Observations dans la nature

Dans leur milieu naturel, les singes vervets possèdent trois cris différents correspondant à trois types de prédateurs, auxquels ils répondent par des comportements appropriés. Lorsqu'ils entendent le cri poussé pour indiquer la présence d'un aigle, les singes vont se cacher sous les buissons et regardent en l'air ; ils réagissent au cri associé à un guépard en grimpant dans les arbres ; et, enfin, lorsqu'ils entendent le troisième type de cri, émis par un singe apercevant un serpent, ils se dressent sur leurs pattes arrière et regardent au sol. Il a pu être vérifié, en faisant entendre aux singes des enregistrements de ces vocalisations, que les singes répondaient bien à chaque type de cri et non pas seulement à la vue d'un prédateur.

On retrouve des cris d'alarme adaptés au type de prédateur chez diverses espèces d'oiseaux et d'autres mammifères sociaux. Les poules émettent un cri d'alarme différent selon qu'il s'agit d'un prédateur aérien ou terrestre ; les mésanges émettent des cris qui varient en fonction de la taille du rapace qui les menace et de sa situation (en vol ou posé). Chez les chiens de prairie, un comportement particulier marquant la fin d'un danger a même été décrit en 1976 par John Smith : appelé jump-yip et exécuté après que le cri d'alarme a été donné, il consiste, pour l'animal, à se projeter en l'air en émettant un cri singulier. Ce comportement est relayé par les autres membres de la colonie puis chacun retourne à ses activités.

Il existe aussi chez certaines espèces de singes des règles syntaxiques simples. Chez les mâles cercopithèques dianes, une vocalisation ressemblant à « boom » et précédant le cri d'alarme indique que le danger est lointain et non encore identifié. Un cri d'alarme non précédé de ce « boom » signifie que le prédateur est proche. Ces nuances sont perçues non seulement par les congénères de celui qui émet ce signal (y compris par les femelles, qui n'émettent pas ces cris), mais également par des représentants d'une autre espèce de singes, les cercopithèques de Campbell, dont les vocalisations d'alarme sont différentes mais qui vivent souvent à proximité des dianes.

Expériences en laboratoire

En laboratoire, diverses expériences ont été réalisées pour tenter d'apprendre à des animaux des systèmes de communication référentielle, artificiels ou inspirés des communications humaines. Peut-on alors parler d'un langage animal ? La question n'est pas tranchée car il n'existe pas de définition unitaire du langage. S'il est clair qu'aucun animal n'utilise un langage de la même façon que les humains, des éléments de notre langage ont pu être mis en évidence chez quelques autres espèces (cf. psychologie animale).

Les expériences les plus célèbres ont été réalisées avec Washoe, le premier chimpanzé ayant appris le langage des signes à partir de 1966 (projet initié par Allen et Beatrice Gardner de l'université de Reno, Nevada). Cette femelle est ainsi capable d'utiliser environ 300 mots pour demander des objets, désigner des actions, etc. Elle combine ces mots en phrases simples. D'autres études portant sur des espèces différentes de singes anthropoïdes et utilisant éventuellement d'autres moyens de communication (des symboles graphiques par exemple) ont donné des résultats comparables. Ainsi, le célèbre bonobo Kanzi, testé au Language Research Center d'Atlanta (Georgie), a aussi démontré sa compréhension[...]

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