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COMPOSÉES

L'ordre des Compositées ou mieux des Astérales, sa nouvelle dénomination, ne comprend qu'une seule famille, celle des Astéracées ou Composées : famille de plantes dicotylédones des plus importantes, à la fois par son caractère cosmopolite et par sa richesse numérique puisqu'elle groupe entre vingt mille et vingt-cinq mille espèces rangées dans environ mille cent genres.

Cette famille est homogène, « bien définie par des caractères floraux et inflorescentiels précis, absolument constants mais dont les modes d'expression sont d'une extrême variété. À cet égard, la famille des Composées contraste avec les vieux groupes par enchaînement tels que l'ordre des Ranales » (G. Mangenot). Elle est centrée sur quelques thèmes, tel celui du capitule, inflorescence surévoluée à laquelle on donne le nom de pseudanthe, car elle simule une fleur.

Le capitule se définit par une agrégation de fleurs (les plus jeunes étant au centre) en un seul bloc, entouré de bractées formant un involucre. Cet ensemble, de type racémeux, a une floraison qui s'effectue progressivement, de la périphérie vers le centre.

C'est le capitule qui constitue le trait le plus caractéristique de la famille des Composées et en souligne l'uniformité. Mais cinq autres traits s'y ajoutent, qui renforcent cette uniformité. Ils concernent chacune des fleurs disposées dans un capitule :

– corolle pentamère gamopétale surmontant un ovaire infère uniovulé ;

– dimorphisme floral dans un même capitule ;

– androcée de cinq étamines adhérentes par leurs anthères (d'où le nom de Synanthérales qui a été parfois appliqué à l'ordre) mais aux filets libres ;

– calice absent ou représenté par un pappus, c'est-à-dire par des soies, des barbes ou un simple bourrelet ;

– fruit sec (akène) à dispositifs de dissémination souvent perfectionnés.

Un type, la pâquerette

La pâquerette (Bellis perennis) est une plante herbacée vivace, fréquente dans les prés et les pelouses. La tige, très courte, porte une rosette de feuilles sub-ovales vert sombre. Son anatomie ne présente aucune particularité si ce n'est la présence de canaux sécréteurs dans l'endoderme.

Pâquerette - crédits : Encyclopædia Universalis France

Pâquerette

Dès le printemps, les inflorescences apparaissent. Ce sont des capitules solitaires ; le réceptacle conique, bordé d'une collerette de petites feuilles vertes, l'involucre, est couvert de fleurs sessiles de deux types : les unes pétaloïdes, blanc rosé, disposées sur le pourtour, les autres, simulant des étamines, de couleur jaune, au centre.

Chaque fleur, dépourvue de calice, comprend une corolle de cinq pétales soudés, insérés au-dessus de l'ovaire inclus dans un réceptacle. Dans les fleurs asymétriques (ou fleurs ligulées ou demi-fleurons), la corolle forme dans sa partie supérieure une languette oblongue, la ligule, orientée vers l'extérieur. Les étamines manquent : la fleur est uniquement femelle. Le style est terminé par deux stigmates recourbés, poilus sur la face inférieure, qui correspondent à deux carpelles ; ceux-ci forment une loge unique contenant un seul ovule renversé (anatrope), inséré sur le fond de la loge (placentation basale). Les fleurs centrales, ou fleurons, diffèrent par leur symétrie et la présence d'étamines. Ces étamines sont soudées aux pétales et leur filet se prolonge au-delà des anthères jointives qui forment alors un manchon autour du style.

Le fruit est un akène velu. La graine exalbuminée contient un embryon droit. La floraison, qui a lieu dès le printemps, n'exige que de l'humidité, et l'ouverture des fleurs se fait de la périphérie vers le centre du capitule (floraison centripète). La pollinisation offre quelques particularités : les étamines à déhiscence introrse arrivent à maturité les premières (protandrie) ; le style, jusque-là enfermé dans le manchon staminal, s'allonge, entraînant[...]

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Pâquerette - crédits : Encyclopædia Universalis France

Pâquerette

Cirse des champs - crédits : D. Buachidze/ Shutterstock

Cirse des champs

Petite camomille (inflorescences) - crédits : Astrid Gast/ Panther Media/ Age Fotostock

Petite camomille (inflorescences)

Autres références

  • ABSINTHE

    • Écrit par
    • 505 mots

    Sa senteur puissante et son amertume extrême ont signalé très tôt l'absinthe (Artemisia absinthium L.) ou les armoises voisines à l'attention de l'homme en quête de remèdes. Mille six cents ans avant notre ère, un papyrus égyptien fait mention d'une plante dans laquelle certains ont reconnu...

  • ARNICA

    • Écrit par
    • 514 mots
    • 1 média

    Ce n'est qu'au xiie siècle que l'arnica (Arnica montana L.) apparaît dans la matière médicale, en Allemagne. C'est surtout dans cette contrée et en Europe centrale qu'on l'emploie jusqu'au xviiie siècle, époque où des médecins célèbres comme J. F. Cartheuser...

  • BARDANE

    • Écrit par
    • 514 mots

    Médicinale très ancienne, bien connue des médecins et des agronomes latins dans les indications majeures qu'elle a conservées jusqu'à nous. Au ier siècle, Columelle relate l'usage de la bardane contre les morsures de serpents, Dioscoride l'indique dans le traitement des ulcères. Les...

  • CAMOMILLE

    • Écrit par
    • 669 mots
    • 1 média

    On emploie de préférence en médecine la camomille vraie, ou camomille romaine (Anthemis nobilis L. ; composées), et surtout, à tort, celle du commerce dont les fleurs « doubles », sans cœur jaune, sont moins actives que celles de la plante sauvage des moissons. La matricaire camomille (...

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