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COMPOSÉES

Biologie florale

Les fleurs présentent un mode particulier d'émission du pollen. Les anthères mûrissent avant les organes femelles (protandrie). Elles libèrent leur pollen dans le tube formé par les étamines conniventes. Le style alors s'allonge. Les lobes stigmatiques appliqués l'un contre l'autre, souvent recouverts de poils, fonctionnent comme écouvillon. Ils ramonent le pollen jusqu'à la gorge de la corolle où les pollinisateurs très divers viendront le prélever. Chaque fleur passe ainsi par une phase staminée puis pistillée. À ce stade, les branches stigmatiques s'écartent puis s'enroulent en crosse et entrent en contact avec le pollen du même capitule. L'autofécondation peut donc s'effectuer au cas où l'allogamie n'aurait pas joué.

Des pollinisateurs très divers, attirés par le nectar et le pollen, visitent les fleurs : oiseaux-mouches, papillons, diptères, coléoptères, hyménoptères. L'irritabilité des étamines (70 p. 100 des espèces), l'exine épineuse ou glutineuse des grains de pollen (généralement tricolporés), la protandrie, le développement centripète des fleurs dans le capitule, leurs couleurs vives sont autant de caractères qui favorisent l'entomophilie. Chez les Ambrosiées, le pollen est transporté par le vent. L'apomixie et l'apogamie (développement parthénogénétique de l'embryon), fréquentes dans plusieurs genres (Antennaria ou pied-de-chat, Hieracium ou épervières), expliquent la multitude de formes qui les composent et qui rendent leur systématique compliquée.

L'autogamie est de règle chez plusieurs espèces ; leurs capitules sont ordinairement petits et dépourvus de fleurs marginales (Senecis vulgaris, par exemple).

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Pâquerette - crédits : Encyclopædia Universalis France

Pâquerette

Cirse des champs - crédits : D. Buachidze/ Shutterstock

Cirse des champs

Petite camomille (inflorescences) - crédits : Astrid Gast/ Panther Media/ Age Fotostock

Petite camomille (inflorescences)

Autres références

  • ABSINTHE

    • Écrit par
    • 505 mots

    Sa senteur puissante et son amertume extrême ont signalé très tôt l'absinthe (Artemisia absinthium L.) ou les armoises voisines à l'attention de l'homme en quête de remèdes. Mille six cents ans avant notre ère, un papyrus égyptien fait mention d'une plante dans laquelle certains ont reconnu...

  • ARNICA

    • Écrit par
    • 514 mots
    • 1 média

    Ce n'est qu'au xiie siècle que l'arnica (Arnica montana L.) apparaît dans la matière médicale, en Allemagne. C'est surtout dans cette contrée et en Europe centrale qu'on l'emploie jusqu'au xviiie siècle, époque où des médecins célèbres comme J. F. Cartheuser...

  • BARDANE

    • Écrit par
    • 514 mots

    Médicinale très ancienne, bien connue des médecins et des agronomes latins dans les indications majeures qu'elle a conservées jusqu'à nous. Au ier siècle, Columelle relate l'usage de la bardane contre les morsures de serpents, Dioscoride l'indique dans le traitement des ulcères. Les...

  • CAMOMILLE

    • Écrit par
    • 669 mots
    • 1 média

    On emploie de préférence en médecine la camomille vraie, ou camomille romaine (Anthemis nobilis L. ; composées), et surtout, à tort, celle du commerce dont les fleurs « doubles », sans cœur jaune, sont moins actives que celles de la plante sauvage des moissons. La matricaire camomille (...

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