FLUX COMPTABILITÉ DE
Aux comptes de bilan (ou de situation) correspond la comptabilité de stocks ; aux comptes de gestion, la comptabilité de flux. La première procède comme les recensements périodiques de la population et donne des situations instantanées à des moments équidistants. La seconde procède comme l'état civil d'une population et note en permanence les augmentations et diminutions de valeurs. Le temps étant divisé en périodes d'égale longueur, la somme algébrique, en fin de période, des augmentations et des diminutions indique le mouvement net de valeurs.
Sur un compte de gestion, la somme des débits indique le flux d'entrée des valeurs pendant la période ; la somme des crédits, le flux de sortie. Un compte de gestion est caduc et ne comporte pas de report à nouveau ; il est interrompu à la fin de la période, donc son solde mesure le flux net de valeurs pendant la période.
En théorie, un même phénomène peut être saisi indifféremment par une comptabilité de flux ou par une comptabilité de stocks. En pratique cependant, il est nécessaire d'utiliser simultanément les deux comptabilités : l'imperfection de toute observation rend utile un recoupement ; d'autre part, certains phénomènes sont mieux suivis, suivant le cas, par une comptabilité de flux ou par une comptabilité de stocks. C'est ainsi qu'on est conduit à distinguer les phénomènes réversibles, qui ne peuvent pas être totalement imputés à une période et qui sont saisis par la comptabilité de stocks, et les emplois et ressources définitifs, qui concernent uniquement un exercice et qui sont suivis par la comptabilité de flux : ce sont les charges et les produits. Tous les emplois étant notés par des débits et toutes les ressources par des crédits, les emplois et les ressources d'une période sont a priori égaux, donc aussi la somme des débits et la somme des crédits. Il en résulte que, où que soit placée la frontière entre phénomènes réversibles et phénomènes définitifs, on dispose de deux évaluations duales du résultat, qui aboutissent au même nombre.
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Écrit par
- Pierre LASSÈGUE : professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
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