RÉGULARISATION COMPTES DE
Pour assurer sa fonction de mémoire sans risquer l'oubli, la comptabilité doit saisir l'information à mesure qu'elle se présente, donc de manière continue. On note les recettes et les dépenses à l'instant même où elles surviennent. Mais des contraintes pratiques obligent à diviser le temps en périodes d'égale longueur et à calculer le résultat par exercice (principe de l'indépendance des exercices). Parmi les recettes et les dépenses qu'on a enregistrées au cours de l'année, il faut donc faire un tri et séparer celles qui concernent l'exercice en cours (charges et produits de l'exercice) de celles qui concernent les exercices antérieurs ou postérieurs ; c'est la régularisation. Il y a d'une part des opérations déjà comptabilisées qu'il faut éliminer (charges payées d'avance, factures comptabilisées avant réception de la marchandise achetée, différence de valeur entre les effets à la fin de l'exercice et au moment de l'échéance). Il y a d'autre part les opérations non encore comptabilisées qu'il faut enregistrer (charges à payer, réductions obtenues sur les achats, courtages et commissions à encaisser, intérêts créditeurs non encore touchés, réductions accordées sur les ventes), pour lesquelles les documents n'ont pas encore été établis. Ce déplacement dans le temps (entre exercices) des charges et des produits est obtenu par les comptes de régularisation et aboutit à des créances et à des dettes entre exercices, considérés entre eux comme des tiers. On distingue quatre cas : les charges payées d'avance et les produits à recevoir, les uns et les autres devant figurer à l'actif ; les charges à payer et les produits perçus, les uns et les autres devant s'inscrire au passif du bilan.
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Écrit par
- Pierre LASSÈGUE : professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
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