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TOULOUSE COMTÉ DE

Ancienne principauté française qui a, peu à peu, unifié le Languedoc féodal. Frédelon, premier comte connu (849-852), investi par Charles le Chauve, possédait les territoires de la marche de Toulouse ; Raimond III, son successeur (923-env. 950), annexa le marquisat de Gothie (littoral méditerranéen des Pyrénées au Rhône) ; Raimond IV (1093-1105) apporta à son avènement plusieurs possessions, en particulier dans le sud du Massif central (Rouergue, Gévaudan, pays d'Uzès). Le comté a dès lors à peu près atteint ses limites définitives, bien qu'Alphonse Ier (1112-1148) ait, en 1125, obtenu le marquisat de Provence. Le comté de Toulouse est alors l'un des six grands fiefs relevant de la couronne de France ; il est puissant, prospère et a développé une civilisation originale et raffinée qui contraste avec la rudesse du nord de la France, ayant beaucoup moins subi que celle-ci l'influence franque. Les comtes devront lutter contre la convoitise de la couronne de France, contre les prétentions des ducs d'Aquitaine et de leurs successeurs, les rois d'Angleterre, et enfin contre celles des comtes de Barcelone, favorisées par l'indiscipline de leurs vassaux (Trencavel). Ils chercheront un appui populaire, surtout auprès des villes en leur accordant des chartes (celles de 1152 et de 1175 pour Toulouse). Mais, à l'issue de la croisade contre les albigeois, le traité de Paris (1229) enlève à Raimond VII, au profit du roi de France, toute la façade méditerranéenne. Le reste, c'est-à-dire la région toulousaine, passera, à la mort du comte, à son gendre Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, puis à Philippe III le Hardi en 1271. Dès lors, l'ancien comté servira de cadre au Languedoc royal.

— Gabriel LLOBET

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Écrit par

  • : docteur de troisième cycle, professeur au lycée Léonard-Limosin, Limoges

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