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CONCERTO

Le concerto de soliste

Le concerto de soliste est né tout naturellement du concerto grosso en réduisant le concertino à un seul instrument. Antonio Vivaldi ne fut sans doute pas le premier à écrire des concertos de soliste, mais il n'en apparaît pas moins comme le véritable fondateur. C'est avec lui que le concerto prend son architecture définitive en trois parties, avec un mouvement lent encadré par deux mouvements vifs.

En Italie, en Allemagne et même en France, la vogue du concerto de soliste surpassa celle du concerto grosso. Vivaldi, pour sa part, en aurait écrit près de cinq cents avec instruments divers (violon, flûte, violoncelle, hautbois, basson, etc.) ; la plupart sont encore inédits. L'admiration de Jean-Sébastien Bach pour les concertos de Vivaldi était si grande qu'il en transcrivit lui-même plusieurs pour le clavecin, qui se trouva du coup promu au rang de soliste concertant, alors que jusque-là il ne jouait dans l'orchestre qu'un rôle discret d'accompagnateur.

Le concerto de soliste introduit dans l'écriture musicale un élément nouveau, à peine perceptible dans le concerto grosso : la recherche de la virtuosité pour elle-même, qui accentue le contraste entre le soliste et l'orchestre et consacre en quelque sorte l'avènement d'un type de musicien inconnu jusque-là, l'interprète prodige. À partir de cette époque, tous les concertos seront écrits à la demande ou à l'intention des solistes qui en seront les interprètes ; quelquefois ce soliste est le compositeur lui-même.

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Écrit par

  • : grand prix de la Ville de Paris, premier prix du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, prix Blumenthal, deuxième prix de l'institut de France

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