ITALIQUE CONFÉDÉRATION
Entre ~ 91 et ~ 88, organisation politique des peuples italiens révoltés contre Rome qui refuse de leur accorder le droit de cité. La Confédération italique unit, au nord de la péninsule, les Marses et d'autres peuples ; au sud, les Samnites, les Osques, les Lucaniens : elle est limitée aux seules populations des régions montagneuses de l'Italie. Ces divers peuples, autrefois difficilement soumis par Rome, s'unissent par un lien fédéral, garanti par des serments et des échanges d'otages ; à Corfinium, choisie pour sa position centrale et nommée Italica, siège un Sénat de cinq cents membres délégués par les peuples fédérés ; il y a deux consuls et douze préteurs. Ainsi, il s'agit de se séparer de Rome mais de s'organiser sur son modèle : Corfinium est une sorte de cité collective où tous jouissent également des droits civiques. Rome ne peut pas tolérer l'union de ses sujets qu'elle dit être ses alliés (socii). La guerre sociale s'achève par la victoire de Rome après de pénibles campagnes. Mais, pour circonscrire puis éteindre l'incendie, Rome doit conférer son droit de cité, d'abord aux Italiens restés fidèles, puis aux rebelles repentis, aux vaincus enfin. Leur révolte fait donc des Italiens des Romains à part entière. La lutte coûte cher en hommes : elle dépeuple l'Italie et précipite sa ruine. De plus, l'élargissement du corps civique romain rend plus inapplicable encore la vieille constitution.
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Écrit par
- Olivier COLLOMB : diplômé d'études supérieures d'histoire, publiciste
Classification
Autres références
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GUERRE SOCIALE
- Écrit par Joël SCHMIDT
- 676 mots
La guerre qui se déroule de ~ 91 à ~ 89 entre Rome et les alliés italiens révoltés et au cours de laquelle les Marses et les Samnites jouent un rôle prépondérant est si peu populaire que les historiens latins se contentent de généralités pleines de réticences. Il est vrai que les Romains, par...
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GUERRE SOCIALE, en bref
- Écrit par Xavier LAPRAY
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La guerre sociale (du latin socii : alliés) oppose une partie des peuples italiens à la cité de Rome, qui refusait de leur accorder la citoyenneté alors que la péninsule était sous sa domination depuis le iiie siècle. L'insurrection est déclenchée par le projet de Livius Drusus, ...
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HANNIBAL ou ANNIBAL (247-183 av. J.-C.)
- Écrit par Gilbert-Charles PICARD
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...colonial, organisé comme les royaumes hellénistiques, dont il était le véritable maître. Hannibal a surtout étudié les faiblesses de la confédération italique que Rome a constituée depuis le milieu du ive siècle. Il vise à en détacher les cités campaniennes et grecques situées au sud du Latium, qui... -
PUNIQUES (GUERRES)
- Écrit par Gilbert-Charles PICARD
- 4 946 mots
- 5 médias
...qu'Hannibal a délibérément accepté. Il a en effet formé un plan extrêmement logique pour briser la force romaine. Il s'agit de dissoudre la confédération italique en utilisant les divergences d'intérêts qui commencent à opposer Rome à ses alliés campaniens ou grecs italiotes ; Rome sera ainsi privée de sa...