Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

RIO + 20 CONFÉRENCE DE (2012)

À la Conférence des Nations unies sur le développement durable, dite Rio + 20, qui s'est tenue du 20 au 22 juin 2012 au Brésil, ceux qui espéraient L'Émergence d'un nouveau monde, selon le titre du rapport d'information publié par le Sénat français en mai 2012, sont tombés de haut et ceux qui escomptaient l'adoption d'un agenda un peu consistant pour guider, au cours des années à venir, l'activité internationale dans le domaine du développement durable n'ont guère été convaincus. Il faut dire que le document adopté par la Conférence sous le titre Le Futur que nous voulons ne comporte guère d'engagements significatifs, encore moins de décisions fermes.

Convoquée par l'Assemblée générale des Nations unies (A.G.N.U.) par une décision prise à la fin de l'année 2009, la Conférence se présentait comme une sorte de rituel de répétition après le Sommet de Johannesburg (26 août-4 septembre 2002) qui lui-même s'était tenu dix ans après la première Conférence de Rio (3 au 14 juin 1992). Deux sujets étaient proposés en priorité : la gouvernance internationale du développement durable (y compris de son pilier environnemental) et l'économie verte. En outre, la négociation portait sur un ensemble de sujets ayant trait au développement durable, allant de l'agriculture aux océans en passant par l'énergie, les villes ou l'éducation. Elle a donné lieu à un étalage de bons sentiments ou d'évidences creuses. En définitive, que reste-t-il dans le document de négociations qui puisse ouvrir sur des perspectives concrètes ?

La gouvernance internationale du développement durable

Pour ce thème, il a été envisagé de créer un Forum intergouvernemental de haut niveau politique auprès du Conseil économique et social des Nations unies. Il aurait vocation à remplacer la Commission du développement durable, dont l'échec est patent. Il revient à l'A.G.N.U. de préciser le format et le mandat de cette instance.

Concernant le pilier environnemental du développement durable, le principe d'un renforcement du Programme des Nations unies pour l'environnement (P.N.U.E.) a été accepté avec déploiement possible de moyens financiers. Toutefois, le mandat et la capacité de coordination du P.N.U.E. resteraient inchangés. L'offensive de l'Union européenne visant à transformer le P.N.U.E. en une agence spécialisée (O.N.U.E., pour Organisation des Nations unies de l'environnement) n'a donc pas abouti malgré plusieurs années d'efforts diplomatiques.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : conseiller auprès de la direction de l'Institut du développement durable et des relations internationales

Classification