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CONFORMISME (psychologie)

Trois degrés de conformité

La crainte du rejet et la volonté de complaire à d'autres personnes occupant une position dominante, du fait de leur nombre ou de leur statut social, tendent le plus souvent à favoriser une simple conformité de façade. Celle-ci se caractérise par une franche dissociation entre les convictions intimes que l'individu conserve intactes et son attitude publiquement affichée. Une telle conformité disparaît d'ailleurs dans les situations où l'anonymat est garanti.

Le conformisme peut toutefois parfaitement affecter la sphère privée et coïncider ainsi avec son expression publique. C'est le cas lorsqu'une personne calque ses manières sur celles d'autres individus qu'elle juge particulièrement attrayants : par exemple, porter la tenue sportive de son équipe favorite, adopter la coiffure de ses grands frères, ou se rallier à l'idéologie d'un groupuscule dont on admire les actions. Ce conformisme repose sur une volonté d'identification à des personnes auxquelles on accorde beaucoup d'intérêt. Plus sincère, il demeure néanmoins précaire dès lors que cet intérêt se trouve remis en cause.

Enfin, l'influence s'exerce pleinement quand les gens composant l'entourage social d'une personne lui apparaissent comme des sources légitimes de connaissances, de valeurs et de normes comportementales. Aussi longtemps que ces sources sont jugées crédibles, famille, école, collègues ou médias contribuent à façonner les manières d'être et de penser de tout individu singulier. L'intériorisation des connaissances, des valeurs et des normes ainsi inculquées conduit alors à un état de conformité beaucoup plus stable et durable.

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