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CONIQUES

Les coniques à centre

Foyers

Pour les coniques à centre, les deux définitions métriques courantes sont les suivantes :

Définition bifocale de l'ellipse - crédits : Encyclopædia Universalis France

Définition bifocale de l'ellipse

– l'ensemble des points M qui sont centre d'un cercle passant par un point donné F et tangent à un cercle donné C′ de centre F′ : définition bifocale ;

– l'ensemble des points M tels que la distance MF soit proportionnelle à la distance MH de M à la droite D (directrice associée à F) : définition monofocale.

Ellipse - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ellipse

La première met en jeu deux foyers, F et F′, et le cercle directeur C′ de centre F′ et de rayon (2a). Par hypothèse, FF′ = 2c est distinct de 2a (F n'appartient pas à C′). Si l'on peut écrire c < a, alors F est intérieur à C′ et la courbe obtenue, lieu de M tel que :

est une ellipse, convexe, connexe et bornée. Si c > a, F est extérieur à C′ : l' hyperbole obtenue est composée de deux parties convexes et connexes respectivement définies par MF − MF′ = 2a et MF′ − MF = 2a. Pour un cercle, c = 0.

Ces coniques admettent deux axes de symétrie perpendiculaires (dont FF′, appelé axe focal) et un centre de symétrie O, milieu de FF′. L'axe focal coupe la courbe aux sommets A et A′, tels que :

Une ellipse a deux autres sommets B et B′ sur l'axe secondaire de symétrie, définis par OB = OB′ = b avec
Pour une hyperbole, on pose au contraire : c2 − a2 = b2, si l'on veut n'utiliser que des nombres réels.

Tangentes

En chaque point d'une conique à centre il existe une tangente. Celle-ci est la bissectrice de l'angle géométrique FMF′ (extérieure pour l'ellipse, , intérieure pour l'hyperbole). On ne peut mener deux tangentes MT et MT′ distinctes à la conique que par un point M extérieur à celle-ci, défini par exemple par la relation MF > eMH, où e = c/a est l'excentricité de la conique (inférieure à 1 pour l'ellipse, égale à 1 pour la parabole par définition, et supérieure à 1 pour l'hyperbole). Sur la conique même (MF = eMH), ce qui est la seconde définition, il y a une tangente unique (double). D'un point intérieur (MF < eMH) on ne peut pas mener de tangentes ; c'est notamment le cas en F ou en F′. Si les tangentes existent, MT et MT′ ont mêmes bissectrices que MF et MF′ ; de plus FM est bissectrice de l'angle TFT′ (cf. , pour l'ellipse). MT est perpendiculaire à MT′ si M appartient au cercle de Monge, de centre O et de rayon √2a2 − c2 (pour e ≤ √2).

Tangente à l'ellipse - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tangente à l'ellipse

Tangentes issues d'un point - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tangentes issues d'un point

La projection de F sur une tangente décrit le cercle de diamètre AA′ ; si la projection de F sur une droite est dans la même région que F par rapport à ce cercle, la droite donnée coupe la conique en deux points distincts que l'on peut construire ; si la projection est dans l'autre région, la droite ne coupe pas la conique. On peut déduire de cela des définitions de l'ellipse et de l'hyperbole comme enveloppes de droites, comme pour la parabole.

Parmi les tangentes à une hyperbole, deux sont particulières. Issues de O, elles n'ont aucun point de contact à distance finie avec la courbe dont elles sont des asymptotes ; elles déterminent deux angles contenant chacun une branche connexe de l'hyperbole.

Correspondances linéaires

Si une tangente variable coupe deux tangentes fixes à une conique à centre, les abscisses x et x′ des deux points d'intersection sont reliées par une relation homographique du type :

Il existe une réciproque importante à cette propriété affine : une droite joignant deux points de deux droites fixes dont les abscisses sont reliées par une telle relation (où a ≠ 0) enveloppe une conique à centre (a = 0 correspond à une parabole). Le produit des distances des deux foyers à une tangente variable est égale à b2 ; les foyers sont de part et d'autre pour une hyperbole, du même côté[...]

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Écrit par

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Parabole - crédits : Encyclopædia Universalis France

Parabole

Diamètres de la parabole - crédits : Encyclopædia Universalis France

Diamètres de la parabole

Autres références

  • ESSAI POUR LES CONIQUES (B. Pascal)

    • Écrit par
    • 199 mots
    • 1 média

    Le premier écrit scientifique de Blaise Pascal (1623-1662) – Essai pour les coniques, composé avant qu'il ait atteint l'âge de dix-sept ans et publié à Paris en février 1640 – révèle aux savants de l'époque le génie précoce de son auteur. Adoptant la méthode proposée par Girard Desargues (1591-1661)...

  • APOLLONIOS DE PERGA (262 av. J.-C.?-? 190 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 410 mots

    Mathématicien grec de l'école d'Alexandrie, Apollonios de Perga est né probablement vingt-cinq ans après Archimède (donc vers ~ 262) et est mort sous le règne de Ptolémée IV (~ 222-~ 205). La renommée de son ouvrage principal, le Traité des sections coniques, lui valut le surnom...

  • ARCHIMÈDE (287-212 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 2 726 mots
    • 2 médias
    ...homogènes géométriquement définissables. Nous arrivons d'ailleurs ici à un tournant décisif. Nous ne connaissons encore que le mécanicien, l'ingénieur. Mais voilà qu'étudiant « la section du cône droit » – c'est ainsi qu'il appelait la parabole – il voit dans l'équation ...
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    équation de conique à coefficients entiers, n'est intéressante que dans les cas parabolique ou hyperbolique. L'étude en a été faite par Euler et Lagrange. Dans le cas elliptique, en effet, il n'y a qu'un nombre fini (éventuellement nul) de solutions, qu'on peut déterminer...
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