CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DE BREST

Stratégie et méthode de conservation

Pour atteindre son objectif de sauvetage des plantes sauvages menacées d'extinction, le Conservatoire fait appel à deux méthodes de conservation complémentaires : la préservation en nature (dite in situ), et la conservation hors site (dite ex situ).

La conservation in situest privilégiée. Elle s’appuie sur des coopérations avec les gestionnaires et propriétaires de sites à fort intérêt floristique pour que des actions durables en faveur des habitats et de la flore y soient mises en place.

La conservation ex situ se traduit concrètement par la récolte de graines ou de boutures, le stockage de graines en chambre froide, la multiplication en culture en plein air ou sous serre pour renforcer les populations visées. Afin de prévenir tout risque de perte lié à un accident local, des graines ou des plants sont aussi confiés à d'autres jardins botaniques, comme ceux de Kew à Londres, le Conservatoire de Brest rendant le même service. La viabilité des graines conservées en banque de semences est régulièrement testée. La conservation en culture s'applique aux plantes qui se gardent difficilement sous forme de graines. Cette méthode permet de constituer une collection de référence de plantes vivantes et de renouveler les lots de graines.

Le Conservatoire détient la plus importante collection au monde d’espèces végétales menacées : sur les 4 847 espèces conservées, 1 813 sont menacées parmi lesquelles 465 ont disparu en nature ou sont en très grand danger d’extinction.

La finalité du Conservatoire de Brest n'est pas de créer une collection exceptionnelle de plantes rares, mais de réintroduire les espèces dans leur écosystème d'origine et d’étudier la capacité des plantes à s’adapter à un environnement qui change.