COSTA-GAVRAS CONSTANTIN (1933- )
Cinéaste français d'origine grecque réputé pour ses thrillers politiques, né le 12 février 1933 à Loutra-Iraias, un quartier d'Athènes, Costa-Gavras a montré une grande volonté d'engagement tout au long de son œuvre.
Né d'un père russe et d'une mère grecque, Constantin Gavras, dit Costa-Gavras, quitte Athènes en 1952 et s'installe à Paris pour étudier à la Sorbonne. Après avoir obtenu une licence ès lettres dans l'intention de devenir écrivain, il poursuit une autre ambition nourrie de longue date – faire des films – et entre à l'Institut des hautes études cinématographiques. Il devient alors l'assistant de réalisateurs tels que Yves Allégret, René Clair, René Clément ou encore Jacques Demy.
Costa-Gavras sort son premier film, Compartiment tueurs, d’après le roman de Sébastien Japrisot, en 1965. Bien accueilli par la critique, le suivant, Un homme de trop (1966), porte sur la Résistance. Le succès ne vient cependant véritablement qu'avec son troisième film, Z (1968), d’après le roman de Vassilis Vassilikos. Cette œuvre d'une grande puissance dramatique tirée de faits réels, un assassinat politique perpétré sur ordre de la junte militaire au pouvoir en Grèce, lui vaut l'oscar du meilleur film étranger et lui apporte la reconnaissance internationale. Costa-Gavras poursuit sa carrière de réalisateur avec L'Aveu (1970). Inspiré du récit d’Artur London qui en fut le protagoniste direct, le film évoque les procès de Prague qui virent, en 1952, l’élimination de cadres du Parti communiste accusés de conspirer contre l’État. L'État de siège, qui paraît en 1972, raconte l'enlèvement d'un agent de la C.I.A. par des guérilleros uruguayens. Après Clair de femme (1979, d’après le roman de Romain Gary), Missing(Porté disparu) relate la disparition d’un journaliste américain dans les jours qui suivent le coup d’État du général Pinochet. Le film remporte la palme d'or à Cannes en 1982. Nommé la même année président de la Cinémathèque française, Costa-Gavras occupera ce poste jusqu'en 1987. Citons également Betrayed (1988, La Main droite du diable), œuvre qui analyse la montée d'un groupe de tenants de la suprématie blanche au cœur de l'Amérique, Music Box (1989), sur le procès d'un criminel de guerre nazi aux États-Unis. Librement adapté de la pièce de théâtre de Rolf Hochhut, Le Vicaire, Amen (2002) revient sur la passivité montrée par Pie XII et le Vatican à l'égard de la persécution des Juifs pendant le Seconde Guerre mondiale. Les films suivants, Le Couperet (2005), Eden à l’Ouest(2009) et Le Capital (2012) brossent un portrait sans concessions de nos sociétés néo-libérales.
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Autres références
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Z, film de Constantin Costa-Gavras
- Écrit par Kristian FEIGELSON
- 913 mots
Après avoir été l'assistant d'Yves Allégret, de René Clair et de Jacques Demy, Costa-Gavras, né en 1933 à Athènes, réalise deux films : l'un policier, Compartiment tueurs, en 1965, et l'autre sur la Résistance, Un homme de trop, en 1967. À trente-cinq ans, il entreprend...