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CONVERGENCES MORPHOLOGIQUES

Dans un milieu donné, les composantes physiques et chimiques imposent aux organismes vivants des contraintes particulières. Ne peuvent donc peupler le milieu ainsi défini que les organismes dotés de mécanismes compensateurs appropriés. Le nombre des combinaisons possibles est nécessairement limité dans les conditions biotiques terrestres. C'est pourquoi, quelle que soit leur place dans la systématique zoologique ou botanique, les êtres vivants dotés de systèmes adaptatifs semblables tendront à acquérir des morphologies similaires. Le milieu a donc apparemment modelé les grandes lignes de l'organisme, quelle que soit la lignée évolutive à laquelle il appartient.

Divers exemples de convergence morphologique sont classiques : requins, dauphins et ichtyosaures ont des conformations très voisines ; ptérodactyles, chauves-souris et pétauristes utilisent pour voler des membranes alaires ; plusieurs espèces d'animaux fouisseurs (courtilières, taupes, etc.) ont des pattes antérieures puissantes et courtes à griffes énormes ; Cactacées, Euphorbiacées succulentes et halophytes des lagunes littorales ont la même allure de « plantes grasses », etc.

On ne peut nier pourtant le caractère assez simpliste de la notion de convergence morphologique. Plus troublantes sont les convergences physiologiques qui consistent à l'utilisation par les animaux d'astuces adaptatives permettant leur survie en milieu hostile, de même que les convergences éthologiques qui impliquent le recours à des stratégies comportementales similaires (cf. insectes sociaux).

— Robert GORENFLOT

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-Sud, directeur du Laboratoire de taxonomie végétale expérimentale et numérique associé au C.N.R.S.

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