ANDES CORDILLÈRE DES
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Variété écologique et morphoclimatique
La structure, lato sensu, donne aux montagnes leur volume, mais ce sont les climats et la végétation qui marquent leurs empreintes sur le modelé, qui apportent les éléments colorés, facteurs importants dans l'individualisation des paysages. Or, on l'a vu, les Andes, aux latitudes intertropicales et moyennes, baignent dans des climats très différents. On peut y distinguer : les Andes fraîches et humides du sud du Chili, les Andes sèches tropicales et subtropicales, les Andes tropicales et équatoriales arrosées. À ces grandes divisions il convient d'ajouter les différences dues à l'étagement en altitude et à la position.
Les Andes fraîches et humides du sud du Chili
La côte, orientée nord-sud comme les reliefs montagneux, reçoit de plein fouet les vents d'ouest qui soufflent presque toute l'année. Le sud des Andes est sur la trajectoire des dépressions qui suivent les oscillations du front polaire. L'extrême Sud, pourtant situé à des latitudes comparables à celles de l'Angleterre, a une température moyenne annuelle qui ne dépasse guère 5 0C ; les hivers sont neigeux et venteux, les étés restent frais et humides. Des glaciers, bien qu'en recul, peuvent s'accrocher sur les reliefs de plus de 1 000 m. Certains s'étalent en glaciers de piémont, réponse australe au glacier de Malaspina de l'hémisphère Nord. Les lacs, qui occupent des cuvettes creusées par les glaciers quaternaires ou des dépressions tectoniques réaménagées par la glace, sont très nombreux. Les tourbières ont une grande extension. C'est aussi le début du domaine de la forêt à Notofagus (hêtres du continent américain) ; les arbres, dans le Sud, sont rabougris et courbés par le vent. Lors des éclaircies dans la grisaille des brumes, le paysage peut être somptueux : montagnes travaillées par les glaciers, les lacs et fjords, basses forêts ou prairies. Le versant argentin est plus à l'abri ; il est plus sec et froid en hiver, mais la chaleur estivale y est plus marquée.
Au nord du 45e parallèle, les températures sont plus élevées, les précipitations moins constantes et les vents moins violents. C'est le secteur de la grande forêt tempérée australe, à Notofagus et Araucarias. Mais cette forêt est en voie de destruction et cède le pas aux pâturages à moutons. Des volcans comme l'Osorno se dressent au-dessus des collines et dépressions de la frange pacifique.
Courte transition entre le Chili humide et frais et le Chili subtropical aride, la partie centrale du pays bénéficie d'un climat méditerranéen. Les pluies, dans la dépression de Santiago qui n'en reçoit que 350 mm, tombent entre mai et septembre, c'est-à-dire en hiver. À la même époque, au-dessus de 2 000 m, la montagne se couvre d'une couche de neige qui permet la pratique du ski (Portillo). Mais, dans ces montagnes déjà sèches, les glaciers se tiennent généralement au-dessus de 3 500 m. À 3 800 m, sous le 35e degré de latitude sud, la température moyenne annuelle est de — 1 0C ; elle s'abaisse en juillet à — 8 0C.
Les Andes intertropicales
Dans les Andes intertropicales on insiste souvent avec raison sur l'importance de l'étagement qui est particulièrement développé en raison de l'ampleur du volume montagneux et des températures élevées à la base de la montagne. On trouve toute la gamme des situations liées au froid et au chaud, au sec et à l'humide, au pentu et au plat, d'où une grande diversité d'écosystèmes.
Les étages classiquement reconnus sont : l'étage chaud, où les températures moyennes annuelles sont supérieures à 22 0C, de 0 m à 800-1 000 m ; l'étage tiède, de 800-1 000 m à 1 600-1 800 m (températures entre 22 0C et 18 0C) ; l'étage tempéré (températures entre 18 0C et 14 0C) de 1 800 m à 2 800 m ; l'étage frais (températures entre 15 0C et 10-12 0C) de 2 800 à 3 600-3 700 m ; l'étage froid de 3 600-3 800 m à 4 500-4 800 m dont les températures moyennes annuelles sont comprises entre 10 0C et 4-6 0C, où les gelées sont fréquentes pendant la saison sèche ; enfin l'étage cryonival, où par suite du froid (gel quasi quotidien pendant l'année, température moyenne annuelle inférieure à 4-5 0C) la végétation est pratiquement absente.
Chaque étage a une ampleur altitudinale comprise entre 800 m et 1 000 m. Y correspondent des formations végétales adaptées au climat et aux conditions édaphiques et donc des conditions de mise en valeur agricole particulières. Cependant la quantité des précipitations, leur répartition selon les saisons et les teneurs en humidité de l'air introduisent des différences importantes dans les milieux naturels, qui s'additionnent à celles de l'étagement, d'où la distinction faite dans la zone intertropicale entre les Andes sèches et les Andes humides.
Les Andes sèches, tropicales et subtropicales
Les Andes sont coupées, transversalement, entre le 4e et le 30e parallèle, par une bande sèche qui longe la côte pacifique du Pérou et du Chili, prend en écharpe les Andes occidentales et méridionales de Bolivie, et se termine dans les bassins du piémont argentin entre les 25e et 30e parallèles.
L'anticyclone du Pacifique Sud, d'où soufflent les alizés qui balaient le littoral péruvien, est l'un des facteurs de cette sécheresse, caractéristique des façades occidentales des continents subtropicaux. Mais nulle part au monde on ne trouve un désert ayant une pareille extension en latitude. La présence de courants froids le long de la côte, liée à la remontée d'eaux profondes à proximité du littoral et à leur dérive sous l'action des vents, contribue au maintien d'une anomalie thermique négative qui, à Lima, sous le 12e degré de latitude sud, est de 6 à 7 0C. Compte tenu de l'extension en latitude, les températures ne varient guère entre le 10e et le 20e parallèle.
Plusieurs secteurs doivent être distingués. Le désert côtier, brumeux, ponctué d'oasis de brouillards temporaires, les lomas, et coupé par les oasis accompagnant les rivières allogènes venues des Andes, passe au nord, dans le Piura, à un « sahel » équatorial, tandis qu'à plus de 3 500 km au sud il se termine dans le « Norte chico » par un sahel méditerranéen. Dans la montagne, l'aridité, sur la face occidentale, est particulièrement marquée dans le coude péruano-chilien. C'est le cas pour le désert d' Atacama, situé juste sous le tropique du Capricorne. Au Pérou, le volcan Misti, qui culmine à près de 6 000 m et dont le sommet a une température moyenne annuelle de — 6 0C, est dépourvu de glaciers permanents par suite de l'indigence des précipitations nivales et de la sublimation dans un air raréfié et très sec. Les plateaux du Sud, entre 4 000 et 5 000 m, sont parsemés de buissons résineux ; c'est la steppe à tolars et à yaretas. La limite du désert s'abaisse vers le nord ; elle se trouve à 2 000 m environ au-dessus de Lima, et n'est plus qu'à 500 m sous le 5e degré de latitude sud.
Les plateaux des Andes centrales ont un climat tropical d'altitude, caractérisé par de très faibles variations des moyennes thermiques mensuelles et du rythme saisonnier des précipitations : la saison de pluies, l'« hivernage », se place entre novembre et avril, au moment du passage dans l'hémisphère Sud de la zone des basses pressions équatoriales qui suit le mouvement apparent du soleil. Les contrastes de températures sont faibles pendant l'hivernage ; en revanche, pendant la saison sèche, caractérisée par un bon ensoleillement, un rapide échauffement diurne succède aux nuits froides. À 4 300 m, sous le 11e parallèle austral, Cerro de Pasco a des températures moyennes annuelles de 6 0C, tandis qu'à Huancayo, à 3 300 m, elles sont de 12 0C environ. Les précipitations sont de 1 000 mm à Cerro de Pasco, de 600 mm seulement dans le bassin abrité de Huancayo. Entre 3 800 et 4 800 m, la formation végétale caractéristique est la steppe herbeuse de la puna dont les graminées, les fétuques et les poas ont des feuilles rêches, cellulosiques, résistantes au froid et à la sécheresse. La couverture nivale saisonnière est absente. Selon l'exposition et l'ampleur du volume montagneux, la limite des glaciers s'établit entre 4 800 et 5 200 m.
Les Andes tropicales et équatoriales humides
La façade orientale des Andes, du Béni en Bolivie au Venezuela, est chaude et arrosée. Les Andes, de l'Équateur à la Cordillère de Merida, sont plus humides que les Andes péruano-boliviennes. L'aridité de la façade pacifique disparaît en Colombie pour faire place, dans l'Atrato, à l'un des secteurs les plus arrosés du monde (entre 6 et 8 m de précipitations annuelles). Les flancs des montagnes, jusqu'à 3 000 m, sont couverts d'une forêt dense ; l'étage supérieur de cette forêt d'altitude est celui de la selva nublada, lacis impénétrable de bambous retombants, de fougères arborescentes et de lianes. Au-dessus, c'est le paramo, prairie humide où les tourbières sont fréquentes ; les plantes les plus caractéristiques sont les frailejones (espeletia). Les précipitations sont plus abondantes sur le paramo que sur la puna. Ainsi, à 3 600 m, celui de Sumapaz, proche de Bogota, reçoit 2 500 mm de pluie par an ; il baigne la majeure partie de l'année dans des brumes. Les gelées ne sont pas très fortes par suite de l'intense humidité, mais les températures maximales s'élèvent rarement au-dessus de 10 0C. Les glaciers, peu importants, sauf sur les grands volcans d'Équateur, et de Colombie ou dans le massif de Santa Marta qui se dresse à 5 700 m à proximité des Caraïbes, se tiennent généralement au-dessus de 4 800 m.
Cependant, la pluviosité, dans l'ensemble plus forte et mieux répartie que dans les Andes tropicales du Sud, n'exclut pas la persistance de secteurs secs dans les bassins et vallées sous le vent. Ainsi, dans la vallée du Chama, Lagunillas est dans le domaine steppique ; on en trouve bien d'autres exemples dans les vallées colombiennes. Le long du littoral caraïbe, la Guajira est, sinon un vrai désert, du moins un sahel à la maigre végétation d'épineux.
Les systèmes d'érosion
Les systèmes d'érosion agissant sur les Andes peuvent être classés en plusieurs familles :
– dans la moyenne montagne tropicale humide (entre 1 000 et 3 000 m) couverte de forêts denses, selva alta et selva nublada, les processus d'action chimique (lessivage des éléments mobiles, décomposition des roches) sont prédominants quand la pente n'est pas trop forte. Les éléments les plus actifs dans l'élaboration du modelé, dès que la pente dépasse une vingtaine de degrés (ce qui est fréquent dans les vallées étroites qui entaillent les montagnes), sont les glissements par paquets, les ravinements qui griffent les pentes et se raccordent vers le bas à des gorges ;
– dans la moyenne montagne sèche, les ravinements sont particulièrement redoutables en raison de la faiblesse de la couverture végétale et de l'intensité des averses. Ces dernières peuvent déclencher des coulées torrentielles qui s'étalent dans le fond des vallées. L'action de l'érosion est facilitée dans bien des cas par le broyage des volumes rocheux dû à la tectonique. Des éboulements sont parfois provoqués par des secousses séismiques ;
– à plus de 4 000 m, le gel est encore actif dans les Andes tropicales, mais c'est un gel quotidien et non pas saisonnier. Il contribue dans les hautes Andes à l'extension des champs de boue labourés par des « pickrakes » que l'on trouve en Bolivie à la limite supérieure de la végétation. Cependant, la gélifraction actuelle est surtout active dans la haute montagne non englacée, au-dessus de 4 700 m. Dans la zone intertropicale, les façades rocheuses tournées vers l'est, soumises au gel nocturne et au dégel matinal, libèrent des fragments rocheux qui s'accumulent en talus d'éboulis mobiles au pied des parois (Andes centrales). Les actions nivales sont en revanche très limitées en comparaison de celles que l'on trouve dans les montagnes de latitudes moyennes (sud du Chili). Les glaciers, qui sont souvent des résidus des périodes plus froides et humides, flottent dans des moraines trop amples. On distingue les glaciers « de calottes » qui coiffent les sommets arrondis ou coniques (grands volcans), des glaciers « de parois », qui dans la Cordillère blanche, plombent des faces occidentales inclinées à plus de 750 ; on trouve quelques glaciers « de cirque ». Cependant, à la différence des glaciers des Andes tempérées, ceux des montagnes tropicales ne se prolongent guère par des langues glaciaires.
La plupart des actions morphologiques actuelles s'exercent sur des formations détritiques, mises en place au cours du Quaternaire et héritées des crises climatiques des deux derniers millions d'années.
Les héritages quaternaires
Dans toutes les montagnes, depuis le niveau de la mer dans le sud du Chili, jusqu'à 3 500 m dans les Andes tropicales, on relève les traces de plusieurs glaciations. La plus ancienne, qui a revêtu, dans les Andes centrales, la forme d'une glaciation de plateau, date du Quaternaire ancien. Ses dépôts sont généralement altérés ou encroûtés. Les glaciations plus récentes ont été d'une moindre ampleur. Plusieurs poussées glaciaires se sont marquées par autant de constructions d'arcs morainiques dont l'altitude est de plus en plus élevée à mesure que l'on s'approche de l'Actuel. À chaque phase froide et humide (de 5 à 8 0C en dessous des moyennes annuelles d'aujourd'hui dans les Andes tropicales, avec des précipitations mieux réparties dans l'année) correspondait la progression des glaciers ; à l'étage inférieur ou dans les domaines plus secs, la gélifraction contribuait à la construction de nappes d'éboulis, de grèzes ; les mouvements de solifluxion, les glissements de terrain, amorces souvent de coulées torrentielles, étaient d'une autre ampleur qu'à l'époque actuelle. Les rivières, dont les débits étaient pourtant accrus et plus soutenus que maintenant, déposaient leurs alluvions dans le fond des vallées et dans les bassins, la charge venue des versants augmentant plus rapidement que la capacité de transport.
Les « interglaciaires » se marquaient, dans les Andes tropicales, par le retour au rythme saisonnier des précipitations avec peut-être des températures moyennes plus élevées que de nos jours. Les dépôts des périodes froides pouvaient s'altérer (rubéfaction des sols et formation d'argiles, désagrégation des galets) ; dans les secteurs où les eaux sont calcaires, on note d'importants encroûtements. Les rivières, moins alimentées en charge solide que dans la période antérieure, entaillent en terrasses les remblaiements.
Dans les piémonts, on a ainsi un jeu complexe de phases de remblaiements et d'érosion (formation de glacis ou incisions linéaires).
Presque partout dans les Andes et sur leurs bordures, on constate cette alternance des phases d'accumulation et d'érosion, d'une ampleur décroissante à mesure qu'on se rapproche de l'Actuel. C'est ainsi que du Venezuela au bassin de Santiago, J. Tricart enregistre quatre phases d'accumulation correspondant aux pluviaux et aux glaciaires. Les nappes d'accumulation les plus anciennes ont généralement un matériel altéré, surtout dans les piémonts humides et chauds ; elles peuvent être faillées ou déformées par une néo-tectonique.
Ces dépôts ont pu aussi s'entasser dans des fosses subsidentes (au nord de Lambayeque au Pérou, bassin de Santiago au Chili) ou bien être portés par des mouvements tectoniques à des dizaines, parfois même des centaines de mètres au-dessus des secteurs où ils s'étaient mis en place.
Dans l'analyse des formes, il convient de ne pas oublier la vigueur des incisions linéaires des rivières, qui s'attaquent aux volumes montagneux récemment soulevés. Certaines gorges andines sont parmi les plus belles du monde. Il suffit d'évoquer celles de l'Urubamba entaillant les granites de Machupicchu.
Dans le sud du Chili, la reconstitution de l'histoire quaternaire est particulièrement délicate en raison de l'interférence d'une série de facteurs. Le long du littoral, le jeu mondial des variations eustatiques se combine ici avec un relèvement isostatique consécutif à la disparition des calottes glaciaires quaternaires couvrant le sud du continent. Il s'y ajoute des actions tectoniques pratiquement constantes.
Ces modifications climatiques dont les témoignages se lisent partout dans les paysages andins ont influencé également les débuts de l'occupation humaine de ces montagnes.
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Écrit par
- Jean-Paul DELER : agrégé de géographie, docteur d'État ès lettres et sciences humaines, directeur de recherche au C.N.R.S.
- Olivier DOLLFUS : professeur à l'université de Paris-VII (géographie)
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