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CORMUS

Du grec kormos (tige), le cormus caractérise les cormophytes (bryophytes, ptéridophytes et spermaphytes) dont l'appareil végétatif n'est plus un thalle, comme celui des algues et des champignons, car il est constitué de rameaux feuillés plus ou moins typiques. À ce cormus s'ajoutent souvent des racines, sauf chez tous les bryophytes, quelques ptéridophytes et spermaphytes.

On connaît des cormophytes de très petite taille, un millimètre environ dans le cas d'une lentille-d'eau, le Wolffia arrhiza, mais les troncs des arbres peuvent dépasser cent mètres comme chez les séquoias.

Dès le début de l'évolution, le stade le plus primitif du cormus diffère d'un simple thalle par la complexité anatomique plus grande des éléments qui le composent. Ceux-ci, appelés télomes, sont à symétrie axiale, à croissance indéfinie grâce au jeu de méristèmes apicaux plus ou moins complexes et engendrent par des bourgeons latéraux des télomes fils. La feuille, système de télomes à allongement défini et à structure dorsiventrale, ne représente qu'une modification différenciée au cours de la phylogenèse de ce modèle.

Sur une coupe transversale, le cormus de l'extérieur vers l'intérieur montre divers tissus, en principe bien différenciés, qui sont : un épiderme pourvu de stomates ; des parenchymes chlorophylliens et assimilateurs ou des parenchymes de réserves ; des tissus conducteurs : du liber ou phloème dont les tubes criblés contiennent un liquide nourricier, la sève élaborée, et du bois ou xylème dont les vaisseaux conduisent la sève brute (eau chargée de sels minéraux) puisée dans le sol par la plante.

En fait, la disposition des tissus des cormophytes varie beaucoup selon les groupes envisagés. D'autre part, la différenciation des tissus énumérés ci-dessus n'est pas toujours très poussée. Les bryophytes ne possèdent, tout au plus, qu'une ébauche de tissus conducteurs : ce sont des végétaux non vasculaires. Les ptéridophytes et les spermaphytes qui, au contraire, possèdent des tubes criblés et des vaisseaux sont des végétaux vasculaires ou trachéophytes, mais des cas d'évolution régressive ont pu simplifier la structure, comme on le voit chez l'élodée.

— Delphine CARTIER

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