CORPORATISME
Les théories politiques du corporatisme
Si, malgré tant de divergences, la théorie du corporatisme garde une certaine unité sur le plan économique et social, il n'en va pas de même dans le domaine des conceptions politiques.
Certains estiment que toutes les professions, et non pas seulement celles de l'agriculture, de l'artisanat, de l'industrie et du commerce, doivent, directement ou par l'intermédiaire de chambres interprofessionnelles, élire les membres d'un parlement économique qui serait le seul législateur sur toute question relative à l'économie intérieure et extérieure du pays.
D'autres veulent seulement que les corporations soient des institutions publiques nanties de droits imprescriptibles, mais ne participant pas à la délibération législative. Le gouvernement serait tenu de les consulter sur tous problèmes les intéressant, ne pourrait amender leur statut qu'avec leur consentement, devrait respecter toutes leurs décisions concernant la discipline, l'entraide, la formation et la qualification professionnelles, les salaires et les avantages sociaux. Mais, pour le reste, les corporations appliqueraient les décisions des pouvoirs publics et seraient responsables de leur bonne application.
Il existe nombre de tendances intermédiaires. Ainsi en est-il des politiques qui tendent à accroître l'autorité des chambres et compagnies de l'industrie et des autres secteurs de la production, de celles qui préconisent une plus ou moins grande participation d'un Conseil économique et social, d'une Chambre ou d'un Sénat économique, à l'œuvre législative.
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Écrit par
- Maurice BOUVIER-AJAM : président du Conseil supérieur de l'Institut de droit appliqué
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Média
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