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CORRIDA

Déroulement du spectacle

Les corridas commençant traditionnellement en fin d'après-midi, les spectateurs choisissent une place au soleil (sol) ou une place à l'ombre (sombra), plus chère. Les places passant selon l'heure du soleil à l'ombre sont appelées sol y sombra. Les places les plus onéreuses, dénommées barrera de sombra, se situent dans les premiers rangs du côté ombragé de l'arène. Les premiers rangs sont souvent occupés par la famille et les amis des toreros ainsi que par les membres les plus en vue de l'aristocratie, qui considèrent certaines corridas comme des dates importantes dans leur agenda mondain. Selon Hemingway, la meilleure place pour un néophyte consiste à n'être « pas trop près de la piste, de sorte qu'il puisse voir tout le spectacle, sans avoir à rompre continuellement son attention entre le taureau et le cheval, l'homme et le taureau, le taureau et l'homme, ce qui arriverait s'il était trop près ». Le soleil est un élément déterminant. L'Espagnol dit « el sol es el mejor torero », « le soleil est le meilleur torero », et de fait, sans lui, la corrida est incomplète.

Un combat dure en général une vingtaine de minutes et est souvent décrit comme une tragédie en trois actes. Ces actes, appelés tercios, sont rythmés par l'apparition des picadors, le travail des banderilleros et la mise à mort du taureau par le matador. Le combat comprend en réalité six phases distinctes obligatoires : le travail de cape initial, le lancer de pique, les magnifiques passes réalisées avec la grande cape, le positionnement des banderilles, les passes dangereuses effectuées avec la muleta et, enfin, la mise à mort.

Premier acte

Tandis que les spectateurs entrent dans l'arène et s'installent à leur place, une fanfare joue souvent une marche enjouée, appelée paso doble, de nombreux paso doble ayant été composés en l'honneur de célèbres matadors et nommés d'après eux. Le spectacle commence en fanfare sur un air de trompette et par l'ouverture d'une grande porte à une extrémité de l'arène. Un ou deux gardes montés (alguaciles), vêtus de costumes du xvie siècle (parfois en tenue de cow-boy au Mexique) et coiffés d'un chapeau à plumes, traversent l'arène pour atteindre la loge du président, souvent un notable local, et le saluent en tirant leur chapeau. Le président, qui retourne le geste et autorise ainsi la corrida à commencer, annonce le début et la fin de chaque étape de la course en agitant un mouchoir blanc, signal accompagné d'un coup de trompette.

Lorsque les alguaciles retournent à la porte de l'arène, la fanfare de la corrida entame un paso doble dramatique, et la procession d'ouverture (paseo) commence. Les alguaciles à cheval, s'avancent dans l'arène, suivis des matadors, puis des banderilleros et des picadors. Les matadors sont coiffés de la montera, bicorne constitué de petites boules de chenille en soie noire cousues à la main de façon à réaliser certains motifs sur un épais tissu de bougran (coton). Ils portent le « costume de lumière » (traje de luces) composé d'une veste courte, d'un gilet, d'une chemise blanche, d'une fine cravate noire ou rouge, d'une culotte de soie et de satin parfaitement ajustée au corps (pour qu'aucun pli ne se prenne dans les cornes du taureau) descendant jusqu'au genou, richement brodée de perles et de fils d'or, d'argent ou de soie colorée, de bas de soie rouge corail, de souliers noirs sans talon, et d'une cape de satin magnifiquement brodée d'or, d'argent et de soie, portée uniquement pendant la procession d'ouverture. L'habillage du matador, rituel solennel, lourd de tradition et entouré de superstitions, a lieu en général une heure avant les combats de fin d'après-midi. C'est un honneur d'y être convié.[...]

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Plaza Mayor, Madrid - crédits : Françoise Weyl

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Les arènes de Nîmes - crédits : DeAgostini/ Getty Images

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The Bull, E. Haas - crédits : Ernst Haas/ Getty Images

The Bull, E. Haas

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  • ANIMALIER DROIT

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    ...genevois, la chasse n'est plus un sport ni un loisir. Participant de la même logique, le Parlement de Catalogne a voté en juillet 2010 l'interdiction des corridas. La mesure, inscrite à l'ordre du jour de l'assemblée locale sur initiative populaire, procédait d'une volonté d'affirmer l'identité catalane...