- 1. Origines et principales caractéristiques du cotonnier
- 2. L’aire géographique de la culture du cotonnier
- 3. Les évolutions géographiques de la demande de coton
- 4. L’essor des demandes de fibres de coton et de graines de coton
- 5. Des conditions de production du coton très contrastées
- 6. L’instabilité croissante des prix
- 7. La réorientation des flux d’échanges du coton
- 8. Bibliographie
COTON
Le cotonnier fournit des fibres textiles aux usages multiples et des graines oléagineuses riches en protéines à partir desquelles on produit de l'huile pour l'alimentation humaine et des tourteaux pour nourrir les animaux. Le coton entre également dans la composition d'une très large palette de produits chimiques : engrais, insecticides, fongicides, plastiques, explosifs (glycérine)... Plus de la moitié du coton produit dans le monde est désormais issue de variétés génétiquement modifiées.
Origines et principales caractéristiques du cotonnier
Le mot coton (cotton en anglais) vient de l'arabe al-kutun qui a donné en espagnol algodon. Les Arabes ont développé très tôt la culture du coton en Égypte et en Espagne méridionale, après avoir connu le cotonnier en Inde où il avait été domestiqué de longue date et où il demeure aujourd'hui très largement cultivé.
Les cotonniers (genre Gossypium L., famille des Malvaceae) sont des arbustes de 80 centimètres à 2 mètres de hauteur. Deux espèces, sur un total d'une cinquantaine, fournissent aujourd'hui l'essentiel de la production mondiale : Gossypiumhirsutum L., qui en fournit près de 90 p. 100 et Gossypiumbarbadense L., qui en fournit 5 p. 100. Cette dernière espèce, cultivée en particulier en Égypte, permet d'obtenir des fibres longues et fines très recherchées pour leur qualité. Depuis le milieu des années 1990 sont cultivés des cotonniers génétiquement modifiés, rendus aptes à résister par eux-mêmes aux attaques de différents insectes qui menacent fréquemment la plante. Ces cotonniers sont plus particulièrement cultivés aux États-Unis, en Chine et en Inde, mais également dans bien d’autres pays (Afrique du Sud, Australie, Argentine, Brésil, Mexique, Pakistan, Paraguay, Uruguay …). Depuis 2012, plus de 50 p. 100 des cotonniers cultivés dans le monde sont des organismes génétiquement modifiés (O.G.M.). Ces derniers représentent plus de 90 p 100 des cultures de coton en Inde et plus de 80 p 100 en Chine. Dans ces deux pays, ces cotonniers transgéniques ont permis de réduire, en moyenne, les apports d'insecticides de moitié et d’accroître les rendements d’un quart. En 2012, sur les 17,3 millions d’agriculteurs dans le monde qui ont eu recours aux O.G.M., 14,4 millions étaient soit des producteurs indiens (7,2 millions), soit des producteurs chinois. En Inde, comme en Chine, la quasi-totalité de ces producteurs de cotons trangéniques sont de petits agriculteurs. Il en va de même en Afrique sahélo-soudanienne où le Burkina Faso a consacré 300 000 hectares aux cotons génétiquement modifiés dès 2011.
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Écrit par
- Jean-Paul CHARVET : professeur émérite à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, membre de l'Académie d'agriculture de France
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