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FLORÉAL AN VI COUP D'ÉTAT DU 22 (11 mai 1798)

Deuxième coup d'État du Directoire, celui du 22 floréal an VI (11 mai 1798) n'est plus, comme celui du coup d'État du 18 fructidor an V (4 sept. 1797), dirigé contre les royalistes, mais contre les jacobins qui viennent de gagner les élections d'avril. Ce succès inquiète fortement le Directoire dominé par les modérés (Barras, Reubell, La Révellière-Lépeaux). On trouve un prétexte juridique : les assemblées électorales s'étaient souvent scindées et des candidats minoritaires avaient été également déclarés élus. Les directeurs demandent aux Conseils, avant l'arrivée des nouveaux venus, de décider quels seraient les députés validés. Par la loi du 11 mai sont ainsi éliminés cent quatre jacobins et deux royalistes. Ce coup de force illustre la difficulté du fonctionnement de la Constitution de 1795 et le désir du Directoire de ne pas se laisser déborder par les Conseils.

— Jean TULARD

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

Classification

Autres références

  • DIRECTOIRE

    • Écrit par
    • 4 547 mots
    • 1 média
    ...septembre 1797) qui entraîne des mesures rigoureuses contre les royalistes et les réfractaires ; coup d'État (cette fois sans appui de l'armée) du 22 floréal an VI (11 mai 1798) qui élimine des Conseils les députés jugés trop « à gauche ». Ces ouvrages insistent également sur la stabilité dont bénéficie...
  • JACOBINS NÉO- (1795-1799)

    • Écrit par
    • 404 mots

    En novembre 1794, la réaction thermidorienne impose la fermeture du club des Jacobins. L'histoire du jacobinisme n'est pas pour autant terminée, même si elle est éclipsée sous le Directoire par le babouvisme. Après l'amnistie qui suit le coup de force du 13 vendémiaire (oct. 1795),...