COUP DE SOLEIL
Un coup de soleil est une inflammation cutanée aiguë due à une surexposition aux rayons ultraviolets (U.V.) situés dans la bande passante des U.V.B. (290-320 nanomètres ; pour mémoire, 1 nanomètre est égal à 1 ×10 —9 mètre). Le soleil et la lumière artificielle (lampe à bronzer) en sont les sources. Suivant le degré de gravité des lésions cutanées, le coup de soleil se traduit par une rougeur et une douleur modérées ou une douleur intense, un œdème (gonflement de la peau) et la formation de cloques. Au niveau systémique, dans les cas extrêmes, il est accompagné d'un état de choc, de frissons, de fièvre et de nausées. Ses manifestations cliniques surviennent entre six et douze heures après l'exposition et atteignent leur apogée vingt-quatre à quarante-huit heures après celle-ci. Les symptômes diminuent ensuite et, en fonction du degré de gravité, la peau pèle ou un léger bronzage apparaît.
La mélanine (pigment de la peau produit par les mélanocytes) subit une oxydation qui la rend plus sombre (aspect tanné de la peau). Ce processus limite ainsi l'étendue des lésions. Les mélanocytes augmentent en taille et en nombre dans les deux à trois jours suivants. La production de mélanine est donc accrue et en l'espace de quelques jours, dans le cas d'un léger coup de soleil, un bronzage protecteur se forme.
Des compresses froides appliquées sur la peau et des antalgiques soulagent la douleur ressentie. On peut éviter les coups de soleil graves en limitant le temps d'exposition aux ultraviolets jusqu'à l'obtention d'un bronzage suffisamment protecteur ou en appliquant un écran solaire contenant soit de l'acide para-amino-benzoïque, soit des benzophénones. À long terme, l'exposition répétée et prolongée au soleil peut provoquer des troubles cutanés, y compris le développement d'un cancer : le carcinome basocellulaire (constitué de petits nodules lisses) survenant habituellement au niveau du visage.
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