COVID-19
La pandémie de Covid-19
Évolution temporelle des contaminations
En dehors de la Chine, le premier patient atteint de la Covid-19 a été diagnostiqué en Thaïlande le 13 janvier 2020. Pendant ce même mois, des cas sporadiques ont été signalés dans le monde entier, sauf en Amérique du Sud et en Afrique (si ce n’est en Égypte). Toutes ces contaminations sont liées à des voyageurs venant principalement de la province chinoise du Hubei. En France, les premiers cas de Covid-19 sont recensés le 24 janvier 2020 parmi des personnes revenant de cette région, mais il est probable que des cas isolés aient existé auparavant. Les foyers d’infection localisés (dits clusters) se multiplient et l’épidémie se généralise. Le 11 mars, l’OMS déclare l’état de pandémie. À la fin du mois d’avril 2020, tous les pays sont atteints par vagues successives. Après la Chine, l’Europe est devenue en mars le principal foyer de la pandémie, avant d’être dépassée début mai par les États-Unis et le Brésil – le continent américain étant particulièrement touché –, rejoints par l’Inde le mois suivant. Au niveau mondial, la pandémie connaît des fluctuations marquées selon les pays, avec des ralentissements et des accélérations spectaculaires, dont on ne comprend pas toujours bien l’origine. Elle se développe globalement comme une série d’oscillations – pics séparés par des creux – essentiellement dues à l’infectiosité des variants qui se succèdent.
Début 2023, la pandémie était toujours active bien que ralentie. Le bilan mondial était alors de 760 millions de cas confirmés pour un nombre de décès de 7 millions selon les données nationales disponibles, mais estimé entre 8 et 15 millions par l’OMS, de très nombreux décès n’ayant pas été déclarés.
Efficacité des méthodes de prévention
La rapidité d’expansion de la pandémie, due à un virus jusque-là inconnu, a poussé à l’utilisation de stratégies de prévention communes à tous les virus respiratoires,
visant à abaisser le taux de contamination en dessous de 1 – probabilité qu’un malade infecte une seule autre personne – afin que l’épidémie régresse. Les États ont répondu à la progression du nombre de cas confirmés sur leur territoire par des procédures très variables selon leur moment d’entrée dans l’épidémie, la priorisation de certains choix, l’incertitude sur les réactions de la société, etc. Devant une telle disparité de décisions, de pratiques et de résultats, il reste difficile de déterminer précisément les mesures administratives et médicales les plus efficaces. En pratique, seule la vaccination de masse a montré son efficacité, mais n’est intervenue qu’à partir du début de 2021.
Au niveau collectif, le confinement des populations a souvent été la règle dans les pays touchés par la pandémie. En Chine, il a été absolu à Wuhan et sa région dès le 23 janvier 2020, avant d’être imposé ailleurs. Mais il n’a pas été partout pratiqué ; aux États-Unis, en l’absence de mesures fédérales jusqu’en janvier 2021, nombre d’États n’ont pas pris de décisions destinées à limiter la circulation du virus. Entre ces deux extrêmes, une grande diversité de situations s’est présentée. Concernant les déplacements des personnes, y compris internationaux, leurs restrictions ont été mises en place sans grande coordination à partir de la dernière semaine de février 2020. Ces dispositions réglementaires n’ont pas cessé de varier depuis. Elles sont désormais considérablement allégées, voire abolies. La Chine, notamment, a abandonné sa politique « zéro Covid » en décembre 2022.
Au niveau individuel ou familial, celui des personnes contaminées et des « cas contacts », il est en général apparu nécessaire d’isoler ces sujets pendant la durée d’une éventuelle contagiosité. On a ainsi cherché à diminuer la probabilité[...]
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Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
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Médias
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