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CRÉSUS, roi de Lydie (561-546 av. J.-C.)

Dernier roi de Lydie (561 av. J.-C.-546 av. J.-C.), mort en 546 av. J.-C.

Héritier de la dynastie des Mermnades, Crésus aurait été vice-roi et chef des armées avant de succéder à son père, Alyatte, dont la couronne était également convoitée par son demi-frère. Devenu souverain, il achève la conquête des régions littorales de l'Ionie en soumettant Éphèse et d'autres cités de l'Asie Mineure occidentale. La faible puissance maritime de la Lydie lui fait préférer les alliances, plutôt que les guerres, avec les îles ioniennes. D'une richesse légendaire, Crésus fera des offrandes somptueuses à l'oracle de Delphes.

Après l'invasion de l'Empire mède par les Perses, pendant le règne du roi achéménide Cyrus le Grand, en 550, Crésus voit croître la menace de l'Empire perse. Le roi lydien s'allie alors à Nabonide, roi de Babylone, tandis que l'Égypte et Sparte promettent des renforts. Ayant lui-même pris l'initiative d'une guerre contre la puissance grandissante de la Perse, Crésus envahit Cappadoce, dans l'est de l'Asie Mineure. Après une bataille confuse à Ptéria, il rentre dans la capitale lydienne, Sardes, pour rassembler ses troupes. Mais Cyrus, qui l'a pourchassé, le prend totalement au dépourvu et ravage la ville en 546.

Ce qu'il advient ensuite de Crésus n'est pas définitivement établi. Selon le poète grec Bacchylide, Crésus tentera de s'immoler par le feu sur un bûcher, mais il sera fait prisonnier. L'historien Hérodote narre que le roi vaincu, condamné à être brûlé vif par Cyrus, sera sauvé par le dieu Apollon, et qu'il accompagnera même en Égypte le successeur de Cyrus, Cambyse II. Le médecin perse d'origine grecque Ctésias raconte quant à lui que Crésus sera introduit à la cour de Cyrus, et qu'il recevra la charge de gouverneur de Barène, en Médie.

L'une des légendes les plus vivaces découle du récit (imaginaire) d'Hérodote, de la rencontre entre le roi déchu et le législateur d'Athènes Solon. Alors que Crésus faisait l'étalage de ses richesses, ce dernier lui aurait donné un avertissement resté célèbre : « Ne dis personne heureux avant sa fin. »

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Autres références

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