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CRISE DES SUBPRIMES

Un mode de développement écologiquement non soutenable

L'aggravation de la crise écologique constitue une autre composante essentielle de la crise contemporaine. Même si leurs temporalités sont différentes (la question écologique est ancienne et liée à la société industrielle née à la fin du xixe siècle), les différentes dimensions – financière, économique, sociale, écologique – de la crise actuelle sont étroitement imbriquées. Ainsi, l'accélération récente du processus de réchauffement climatique, mise en lumière par les travaux du G.I.E.C. (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), est concomitante à l'émergence du capitalisme financier à la fin des années 1970. La recherche de rendements financiers élevés a été satisfaite en grande partie par une surexploitation, non seulement du travail, mais également de la planète et de son écosystème. Or cette surexploitation de la planète a atteint ses limites, comme le montrent notamment les perspectives prochaines d'épuisement des ressources naturelles non renouvelables. Proposée aux Nations unies dans les années 1980 par le rapport Bruntland, la notion de développement durable, qui « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », est d'une grande actualité. Un nouveau mode de développement, respectueux de l'environnement, s'impose d'une manière critique pour faire face à l'augmentation prévue de 50 p. 100 de la population mondiale à l'horizon de 2050. On ne sortira pas de la crise sans un changement profond de l'édifice économique et social en crise en ce début de xxie siècle.

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Écrit par

  • : professeur émérite d'économie, université Sorbonne Paris nord

Classification

Média

Paul Krugman - crédits : D. Applewhite/ Princeton University Office of Communications

Paul Krugman