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CROISSANCE, biologie

Biométrie : mensurations chez les organismes multicellulaires

Croissance absolue

On obtient la courbe de croissance absolue en mesurant la « taille » X à des intervalles suffisamment rapprochés, puis en la reportant sur un graphique en ordonnée, avec le temps en abscisse. De telles courbes peuvent être obtenues à partir d'un seul individu, quand elles ne perturbent pas la croissance et que celle-ci est rapide. On peut aussi mesurer de nombreux individus d'âges variés mais connus, par exemple chez l'homme, et en déduire la courbe moyenne de croissance pour l'espèce. L'emploi de ces moyennes n'est pas sans danger car, si elles font disparaître les petites fluctuations dues au hasard, elles risquent également de masquer des irrégularités de la courbe de croissance, accidents dont l'existence est constante et la signification importante, mais qui ne se produisent pas à un âge très précis.

Si l'on désigne par dX la croissance de X pendant un court intervalle de temps dt, le taux de croissance absolue est la limite vers laquelle tend le quotient dX/dt quand dt tend vers zéro, c'est-à-dire la valeur à l'instant t de la dérivée de X = f (t). Ce taux garde rarement une valeur constante et correspond alors à une partie linéaire de la courbe de croissance : les pousses de bambous en fournissent un exemple. Un paramètre plus intéressant est obtenu en divisant le taux défini précédemment par X, soit (1/X) . (dX/dt) ; il est souvent appelé taux de croissance relative, mais, en raison des confusions possibles avec les taux utilisés dans l'étude de la croissance relative, il vaut mieux parler de taux de croissance réduit, c'est-à-dire ramené à l'unité. Il est constant dans le cas d'une croissance exponentielle, ce qui se produit en général dans les premiers temps de la croissance, puis sa valeur décroît progressivement. Lorsque la courbe de croissance est tracée en coordonnées non plus arithmétiques mais semi-logarithmiques, c'est-à-dire lorsqu'on trace la courbe log X = f (t), ce taux de croissance réduit représente la valeur de la pente de la courbe au moment t.

Les courbes de croissance des organismes entiers montrent des aspects très variés. Dans les cas les plus simples, elles ont, comme pour une culture, l'allure d'une sigmoïde, plus ou moins symétrique. De nombreuses formules théoriques ont été proposées pour rendre compte de ces courbes ; établies à partir de considérations théoriques sur les mécanismes de la croissance, elles permettent de tester la valeur des hypothèses faites. La courbe logistique, de la forme 1/X = a (1 + be—ct), est obtenue par intégration de dX/dt = kX (F — X) ; cette formule, où F représente la taille finale, implique que le taux de croissance absolue est le produit de deux facteurs, l'un augmentant avec la taille (facteur auto-accélérateur), l'autre diminuant avec celle-ci (auto-inhibition). L'équation de Bertalanffy est déduite de dX/dt = aXm +bXn, le premier terme représentant les facteurs anaboliques et le second ceux du catabolisme ; si X est le poids, les paramètres m et n sont compris entre 2/3 et 1, ce qui est en conformité avec les relations existant entre métabolisme d'une part, surface et volume de l'autre. Ces deux équations permettent souvent d'arriver à un bon accord avec les courbes observées, mais il en est de même pour beaucoup d'autres dont la signification biologique est moins claire. Et la courbe observée est rarement obtenue avec une précision suffisante pour permettre de choisir entre les hypothèses.

Cette imprécision s'explique par deux raisons :

a) Il est exceptionnel qu'une seule loi de croissance reste valable pendant toute la vie.

Rat - crédits : Encyclopædia Universalis France

Rat

Le développement se compose presque toujours d'une succession de phases ayant chacune[...]

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Écrit par

  • : sous-directeur du laboratoire de zoologie de l'École normale supérieure, Paris
  • : professeur de biologie du développement et de la reproduction, chef de l'unité d'endocrinologie pédiatrique et du diabète à l'hôpital des Enfants malades, directeur de l'unité de recherche I.N.S.E.R.M. sur la biologie de la croissance
  • : professeur à la faculté des sciences de Rouen
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Caractéristiques de la croissance au cours du cycle cellulaire - crédits : Encyclopædia Universalis France

Caractéristiques de la croissance au cours du cycle cellulaire

Rat - crédits : Encyclopædia Universalis France

Rat

Papillon - crédits : Planeta Actimedia S.A.© Encyclopædia Universalis France pour la version française.

Papillon

Autres références

  • MITOSE

    • Écrit par
    • 6 522 mots
    • 5 médias
    Pendant les périodes decroissance cellulaire (surtout la phase G1 du cycle cellulaire), le nombre des organites s'accroît en même temps que la taille de la cellule. Leurs mouvements, guidés par les microtubules, les distribuent topographiquement dans le cytoplasme dont le volume augmente. Cette distribution...
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    La reproduction asexuée ne se déclenche que lorsque l'animal atteint une certaine taille. Elle est la conséquence de la croissance. Il en est ainsi pour l'hydre, qui commence à produire des bourgeons quand la colonne gastrique, qui est en perpétuelle croissance, a une longueur suffisante.
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