CTÉNAIRES
Les Nudicténides et les Platycténides
La classe des Nudicténides est représentée par des animaux n'ayant ni sole plantaire, ni tentacule. L'espèce principale est Beroe ovata. Sa forme est celle d'une pyramide aplatie dont la base représente l'ouverture buccale très grande. Les huit côtes sont égales et équidistantes, formées d'un nombre énorme de petites palettes ciliées. La bouche donne accès dans un immense pharynx qui réduit le corps à un sac à parois minces.
Les Platycténides montrent une face buccale aplatie et transformée en sole plantaire, sur laquelle ils rampent. Leur corps est aplati selon l'axe principal, d'où différenciation d'une face dorsale et d'une face ventrale. Les canaux gastro-vasculaires ont de petits diverticules donnant naissance à des papilles dorsales qui sont des organes respiratoires. On peut se représenter un Platycténide comme une Beroe à immense pharynx qui, en dilatant la bouche, aurait étalé tout son pharynx sur le sol.
Le genre Ctenoplana possède des gaines tentaculaires formant des cheminées tubulaires nettement détachées du corps de l'animal. La bouche est circulaire, située au centre de la face ventrale. D'ordinaire les Ctenoplana rampent lentement sur le sol, mais elles peuvent le quitter, se contracter en invaginant leur face ventrale et devenir une cloche comparable à une Beroe. Les Ctenoplana peuvent se reproduire asexuellement par lacération spontanée, l'animal détache de la marge de son disque de petits fragments qui se différencient et après régulation embryonnaire donnent en 120 heures un nouveau Cténophore.
Le genre Tjalfiella a pour habitat l'archipel malais. Ces animaux possèdent trois bouches : une dite principale, centrale et ventrale, qui sert à la fixation et deux bouches alimentaires s'ouvrant au sommet des deux cheminées d'où sortent les tentacules.
Le genre Coeloplana s'éloigne plus que le précédent des Cténaires typiques. Les Coeloplana sont très colorés et vivent sur les coraux. Toutes les espèces peuvent quitter leur hôte et flotter d'une façon inerte. Les deux sacs tentaculaires ne sont plus saillants, les tentacules pinnés sont très longs. Il n'y a plus de palettes ciliées.
Plus régressé encore est le genre Savangia qui n'a plus de cheminée tentaculaire, ni de palettes ciliées, ni d'organe sensitif aboral.
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Écrit par
- Odette TUZET : ancien professeur à la faculté des sciences, université de Montpellier
Classification
Médias
Autres références
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PHYLOGÉNIE ANIMALE
- Écrit par Michaël MANUEL
- 11 693 mots
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