CTÉNAIRES
Affinités des Cténaires
Les Cténaires sont étroitement apparentés aux Cnidaires, à tel point qu'on les réunissait autrefois dans le même embranchement des Cœlentérés. Cnidaires et Cténaires sont des diploblastiques acœlomates, alors que tous les autres Métazoaires, sont des triploblastiques réalisant leur organogenèse avec trois feuillets cellulaires fondamentaux au lieu de deux. On a décrit deux espèces, l'une appartenant aux Cnidaires, l'autre aux Cténaires, comme faisant la transition entre Cnidaires et Cténaires. Il s'agit, d'une part, de la méduse Hydroctena salenskii qui a deux tentacules avec gaine tentaculaire et un organe des sens aboral ; mais Dawydoff (1953) a montré que c'était une vraie Hydroméduse. D'autre part, le cydippe Euchlora rubra possède des cnidoblastes (cellules caractéristiques des Cnidaires) à la place des colloblastes. Après une controverse entre divers auteurs, Picard (1955) admet que les nématocystes appartiennent bien à Euchlora rubra.
Malgré cela Cnidaires et Cténaires, quoique ayant des caractères communs, doivent former deux embranchements séparés. Dans la classification animale, aux derniers diploblastiques que sont les Cténaires succèdent les plus primitifs des triploblastiques (animaux ayant un vrai mésoderme) : les Platodes. On avait cru trouver dans les Platycténides les ancêtres des Platodes. Mais les Platycténides ne seraient que des Cténaires que leur mode de déplacement par reptation a rapprochés des Planaires. Cependant la présence d'un mésoderme en croix au cours du développement des Cténaires montre que c'est avec eux que l'on voit apparaître l'ébauche du vrai mésoderme caractéristique des triploblastiques, quoique celui-ci n'existe plus chez l'adulte. On peut penser que les Cténaires se sont détachés très tôt d'une souche d'où sont sortis aussi les Cnidaires et que les Planaires sont aussi issues de la souche des Cténaires.
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Écrit par
- Odette TUZET : ancien professeur à la faculté des sciences, université de Montpellier
Classification
Médias
Autres références
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PHYLOGÉNIE ANIMALE
- Écrit par Michaël MANUEL
- 11 693 mots
Le grade suivant (fig. 1), dans la conception traditionnelle, est celui des vrais animaux diploblastiques ou cœlentérés ( cnidaires et cténaires) : ils possèdent deux véritables feuillets épithéliaux (donc de « vrais tissus »), l'ectoderme et l'endoderme, et un tube digestif (absent chez les...