CUIVRE
Économie du cuivre
Géographie
Les gisements de cuivre sont pour la plupart situés dans l'hémisphère Sud, alors que les consommateurs sont en majorité dans l'hémisphère Nord. Les quatre plus gros producteurs de cuivre brut sont dans l'ordre le Chili (env. 35 p. 100 du total), avec notamment les très importants gisements de La Escondida et de Chuquimata, les États-Unis, l'Indonésie et l'Australie. En 2006, la Chine est devenue le plus gros consommateur de cuivre raffiné (elle en consomme six fois plus qu'elle ne produit), devançant désormais les États-Unis, que suivent l'Allemagne, le Japon, l'Italie, la Corée du Nord et la France.
Les ressources en cuivre des États-Unis, qu'il s'agisse de la production minière proprement dite ou des récupérations à partir de déchets, ne suffisent pas à couvrir les besoins du pays, qui consomme le double de sa production.
L'Union européenne consomme plus de cuivre que les États-Unis. Il faut remarquer la place exceptionnelle du Japon qui, avec une industrie minière du cuivre négligeable, possède la troisième métallurgie après celles du Chili et des États-Unis. ,
Les pays producteurs peu industrialisés recherchent une intégration plus poussée vers l'aval, ce qui revient à exporter de plus en plus de cuivre raffiné et de blister. Cette évolution ne se fera qu'en faisant décroître la part du Japon, de l'Allemagne et des États-Unis dans le raffinage. Elle se réalisera dans la mesure où ces pays pourront investir dans l'électrolyse et l'énergie électrique, ce qui est en bonne voie pour le Chili et a été effectué par la Zambie. Ce dernier pays raffine tout le cuivre extrait de ses minesLa situation géographique des pays producteurs, leur régime politique et social ont une influence sur l'approvisionnement en cuivre. Des grèves prolongées (Pérou, Chili) ou des bouleversements politiques (rép. démocratique du Congo) ont des conséquences graves sur la production de « métal rouge ». En dépit de situations politiques parfois difficiles, les approvisionnements n'ont, en pratique, pas trop souffert.
L'exploration et la prospection sont, certes, loin d'être achevées, et il est certain que l'on découvrira d'autres gisements. La limitation de la production de cuivre provient davantage des capacités de fonderie-raffinage que de celles des mines.
Il ne serait pas économique de transporter du minerai brut dont la teneur maximale ne dépasse pas 4 p. 100, et qui est le plus souvent beaucoup plus basse. On tend donc à développer le plus possible le traitement du minerai sur place.
Le tableau 2, qui donne la production de cuivre brut, la production et la consommation de cuivre raffiné, appelle les commentaires suivants.
La production de métal raffiné est toujours plus élevée (15 p. 100 en moyenne) que la production minière. Cela traduit l'importance considérable du raffinage des déchets, qui fournit un métal présentant les mêmes caractéristiques que le métal de première fusion, avec lequel il est confondu dans la pratique.
Si l'on tient compte du cuivre contenu dans les alliages faisant l'objet de recyclage, on arrive à plus du quart de la ressource en cuivre. Le déchet de cuivre va donc, plus que pour d'autres métaux, jouer un rôle prépondérant sur le marché, par suite des propriétés physiques du cuivre et de sa valeur intrinsèque.
Il existe un rapport entre l'activité du secteur de la récupération et le niveau des prix du cuivre raffiné.
Structure de l'industrie
En dehors des États-Unis, les concentrations verticales sont rares dans l'industrie du cuivre. Dans le reste du monde, les sociétés productrices se sont souvent refusées à faire concurrence à leurs clients et se sont cantonnées dans l'élaboration et la vente de « formats bruts », barres à fils, plateaux, billettes, etc., aux utilisateurs.[...]
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Écrit par
- C.I.C.L.A. : Centre d'information cuivre, laitons, alliages
- Jean-Louis VIGNES : professeur d'université à l'I.U.F.M. de Créteil, chercheur au Centre d'études de chimie métallurgique (C.N.R.S.)
Classification
Médias
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