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CUPRESSALES

Les Cupressales définies par Emberger (1960) comportent deux familles de Gymnospermes, les Taxodiacées, comme le cyprès-chauve (Taxodium), et les Cupressacées, par exemple le cyprès et le genévrier.

Elles ne possèdent pas de caractères majeurs qui leur soient propres et aucun document fossile n'indique de parenté entre les Taxodiacées et les Cupressacées. Florin (1944) et Gaussen (1950-1952) incorporent ces deux familles dans le vaste ensemble des Pinoïdes (Taxodiacées, Cupressacées, Pinacées, Céphalotaxacées, Araucariacées), en faisant remarquer que certains caractères morphologiques sont primitifs chez les Pinacées, plus évolués chez les Taxodiacées, et en fin d'évolution chez les Cupressacées.

Il est également difficile de dégager des caractères spécifiques à chacune de ces familles. C'est pourquoi on estime que beaucoup de genres de Cupressales actuelles représentent des fins de phylums. Ces genres sont en effet pauvres en espèces, ou même monospécifiques, et leurs aires de répartition sont très restreintes (Sequoiadendron en Californie, Metasequoia au sud-ouest de Shanghai, Sciadopitys dans la région du Hondo au Japon) alors que la présence de fossiles montre leur extension dans tout l'hémisphère Nord aux ères secondaire et tertiaire.

Actuellement, les Cupressales se localisent principalement en Asie du Sud-Est, en Amérique du Nord et en Australie. Deux genres font exception ; ce sont les genévriers existant dans tout l'hémisphère Nord et les cyprès qui occupent la zone tempérée chaude de cet hémisphère.

Toutefois, beaucoup de Cupressales (Taxodium, Thuja, Sequoiadendron, Chamaecyparis) sont communes en Europe où elles ont été introduites pour leurs qualités ornementales. Leur utilisation économique est pratiquement nulle : cyprès formant des haies brise-vent dans la vallée du Rhône ; essais de quelques espèces dans les reboisements (Cryptomeria, Chamaecyparis, Thuja gigantea). Certains bois sont appréciés : Sequoia, Cunninghamia, Cryptomeria.

Les Taxodiacées

La famille des Taxodiacées comporte dix genres d'arbres originaires d'Amérique, d'Asie. Peu de caractères leur sont communs.

Ce sont des plantes monoïques. Leurs cônes femelles relativement gros ont une structure variable par la formation et la soudure plus ou moins complète de la bractée et de l'écaille.

Les feuilles forment des aiguilles, des écailles, des écussons ; les aiguilles sont disposées en verticilles chez Sciadopitys ; celles de Cunninghamia, charnues et dures, ressemblent à celles des Araucaria ; elles sont caduques chez Metasequoia. Chez Taxodium distichum (cyprès-chauve), ce sont les rameaux courts qui tombent chaque année ; ces arbres constituent des forêts dans les marécages de Floride ; ils s'accommodent de cet habitat asphyxique grâce à des racines aériennes lignifiées qui peuvent atteindre 1 m à 1,50 m, les pneumatophores. Les Sequoia et Sequoiadendron sont les arbres géants des montagnes Rocheuses ; le dernier genre peut atteindre 100 m de haut, 35 m de circonférence et dépasser 2 000 ans d'âge.

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Structure du cône femelle - crédits : Encyclopædia Universalis France

Structure du cône femelle

Genévrier (rameau et fruits) - crédits : Peter Stenzel/ flickr ; CC-BY-ND

Genévrier (rameau et fruits)