CYCADOPHYTES
Les Cycadophytes fossiles
Les Cycadophytes, apparues après le Primaire, ont eu leur apogée à l'époque secondaire et tertiaire. Les formes fossiles sont désignées sous des noms de genres variés.
Chez les Cycadales, des genres représentent des plantes plus ou moins complètes : Bjuvia, Cycadites, Pseudocycas, Diooniticarpidium, Nilssonia sont des genres de feuilles ; Beania, de rameaux feuillés et d'ovules ; Androstrobus, de cônes mâles. Les Nilssonia sont des éléments fréquents de l'époque secondaire. Nilsonnia compta, par exemple, domine dans la flore du Jurassique moyen de Cayton dans le Yorkshire. Les Androstrobus ressemblent beaucoup au cône mâle des Cycas actuels.
On retrouve, largement répartis dans les terrains secondaires, des troncs silicifiés entiers de Bennettitales, désignés sous le nom de Cycadeoidea. Parfois, les parties reproductrices mâles et femelles y sont associées, permettant des reconstitutions précises (Wieland et Harris), pour lesquelles on a créé les genres Williamsonia, Williamsoniella, Wielandiella ; et, pour des genres d'ovules, Vardekloeftia et Bennetticarpus.
Les Pentoxylales rassemblent des genres d'organes en connexion d'une plante connue par la tige, les feuilles, les parties mâles et femelles. Pentoxylon Sahnii des Rajmahal Hills aux Indes est d'âge jurassique ; il présente une combinaison de caractères de Conifères et de caractères cycadéens. Sa tige contient cinq faisceaux de xylème secondaire, indépendants, différenciés autour de cinq faisceaux de xylème primaire.
La position intermédiaire des Cycadophytes entre des formes filicéennes et les Spermaphytes (Conifères, Angiospermes) est évidente.
Les caractères filicéens sont moins marqués que chez les Ptéridospermaphytes au feuillage de Fougères, mais on retrouve encore les feuilles pennées à nervation circinée.
Les organes reproducteurs sont ordinairement des ovules qui n'atteignent le stade de graine qu'après la dissémination, d'où le classement des Cycadophytes dans le groupe des Préphanérogames.
L'appareil végétatif des Bennettitales n'est pas sans rappeler, par ses trachéides à ponctuations aréolées scalariformes, celui des Dicotylédones homoxylées les plus primitives, c'est-à-dire celles qui n'ont pas encore de vrais vaisseaux (Drimys).
Il faut voir dans les Bennettitales un ensemble intermédiaire entre des formes plus filicéennes et les Dicotylédones, mais on ne peut admettre, en raison de certains caractères de la fleur, une dérivation directe des Dicotylédones à partir des Bennettitales. Il se peut qu'un ancêtre commun homoxylé, filicoïde, ait donné naissance de façon indépendante aux Bennettitales d'une part et aux Dicotylédones homoxylées d'autre part.
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Écrit par
- Jean-Claude AUDRAN : maître assistant à la faculté des sciences de Reims
- Édouard BOUREAU : membre de l'Académie des sciences, professeur émérite à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
Classification
Médias